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Une unité d'injection supervisée bientôt près de chez vous

Une unité mobile d’injection de drogue supervisée pourrait bientôt faire son apparition à Montréal-Nord, selon ce qu’a annoncé le maire Denis Coderre, lors de la rencontre du comité exécutif du 10 septembre.

« L’administration Coderre est tout à fait d’accord avec l’implantation de sites d’injection supervisée. Il va y avoir un débat de société important qui va se faire et je prépare déjà la population en ce sens », a affirmé le maire, précisant que le projet devrait rapidement se concrétiser.

Les utilisateurs de drogues par injection pourront donc se présenter à l’unité mobile pour obtenir du matériel d’injection stérile, mais également pour y consommer de la drogue sous la supervision d’une infirmière.

Cette initiative permettra, non seulement, de réduire le nombre de cas de surdose, mais également de réduire la présence de seringues dans les lieux publics, selon M. Coderre. Il s’agira également d’une bonne porte d’entrée pour les travailleurs sociaux qui tentent d’intervenir auprès des toxicomanes.

« C’est un fléau, mais si nous voulons atteindre les gens, je crois que ces sites sont essentiels », a souligné le maire qui a précisé que la Ville élaborera un plan d’action sur cet enjeu.

L’unité mobile ne sera toutefois pas confinée à Montréal-Nord, elle parcourra également les quartiers d’Ahuntsic, de Verdun et du Sud-Ouest. Trois centres d’injection fixes devraient aussi voir le jour au centre-ville, au Centre-Sud et à Hochelaga-Maisonneuve.

Tous ces quartiers possèdent déjà des comptoirs de distribution de matériel d’injection.

L’Agence de la santé publique de Montréal a déjà reçu le soutien du maire Coderre pour aller de l’avant. Le projet devra encore recevoir l’appui du gouvernement du Québec et une permission spéciale d’Ottawa avant de voir le jour.

Le maire Coderre est toutefois confiant que le projet ira de l’avant.

« À la suite d’une jurisprudence de la Cour suprême, il est clair que les sites d’injection supervisée sont importants pour la sécurité publique », a déclaré M. Coderre.

Fin de l’enquête sur l’épidémie de surdoses mortelle

Par ailleurs, la direction de la santé publique de l’Agence a annoncé la semaine dernière qu’elle mettait fin à son enquête épidémiologique, estimant que le nombre de surdoses liées à la consommation de drogue de rue est revenu à un niveau habituel.

Rappelons que du 1er mai au 26 août, l’Agence a reçu des informations sur 231 cas possibles de surdose, dont 83 ont été retenus comme étant des cas sévères confirmés, probables ou en suspens. Vingt-cinq de ces cas ont mené à des décès, dont un à Montréal-Nord.

Ce nombre est considéré comme élevé puisqu’en moyenne, 1,3 décès par période de quatre semaines serait dû à une surdose de drogue liée à l’injection, selon les données de 2000 à 2009 du Bureau du coroner.

Une enquête avait alors été déclenchée pour expliquer le phénomène.

« L’analyse des données, incluant celles provenant des laboratoires, se poursuivra pour connaître la ou les substances impliquées dans cette éclosion », a signalé l’Agence par voie de communiqué.

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