Le maire tente de remonter le peloton

Avec ses 12 km de pistes cyclables, Montréal-Nord est classé au troisième rang (sur 19) des pires arrondissements en termes de kilométrage et de kilométrage par habitant. L’arrondissement ne dispose pas non plus de bornes Bixi.

Pourtant, le maire est un grand adepte de ce moyen de transport. Loin de perdre les pédales, M. Deguire a de grands projets cyclables pour Montréal-Nord.

Il souhaite que les citoyens puissent éventuellement effectuer leurs déplacements en vélo, notamment lorsqu’ils vont travailler.

« Dans l’ensemble, nous avons un bon réseau cyclable d’est en ouest avec la piste qui longe la rivière, mais nous devons bonifier l’offre dans l’axe nord-sud », croit M. Deguire.

Plus de pistes cyclables

L’administration étudie la possibilité d’installer plusieurs parcours réservés aux vélos. Déjà un contrat a été octroyé afin de construire une piste cyclable de 2,1 km sur le boulevard Langelier.

La piste qui parcourt le boulevard Saint-Vital, du boulevard Gouin jusqu’à la rue Sabrevois, sera prochainement prollongée jusqu’au boulevard Industriel.

À partir de ce point, le maire souhaite qu’une piste cyclable protégée par un muret soit construite le long du boulevard Industriel.

« Ma priorité est de relier les deux futures stations du Train de l’Est. J’espère que ce sera réalisé avant l’automne. J’ai beaucoup pleuré sur les épaules du maire Gérald Tremblay pour ce projet et s’il le faut, je vais faire la même chose avec Denis Coderre », raconte M. Deguire qui espère que les 2,3 km de piste seront construits d’ici 2016.

L’administration étudie également la possibilité de construire une piste d’est en ouest sur la rue d’Amos.

« Il va rester Pie-IX. Nous sommes en train de regarder la possibilité d’avoir une piste aux abords de ce boulevard », explique M. Deguire.

Grâce à la construction de tous ces trajets, le maire affirme que Montréal-Nord sera enfin prêt à recevoir Bixi, une façon de démocratiser la bicyclette.

« Nous n’avons pas une population qui est riche en général. Je pense que c’est un bon moyen de permettre à nos jeunes d’être en forme », estime M. Deguire.

Déjà le service de bicyclettes partagées a été implanté à Ahuntsic-Cartierville. Il ne reste plus qu’un pas à franchir avant l’implantation du vélo partagé à Montréal-Nord. Les bornes les plus proches se retrouvent d’ailleurs dans le rayon minimum de 500 mètres entre les stations.

Une passion pour le vélo

Afin d’inciter la population à pédaler, M. Deguire prêche par l’exemple. Chaque matin, il se lève à 4 h 30 et enfourche sa monture. Pendant une heure et demie, le maire roule, mais il ne parcourt pas toujours le même trajet, mais il adore sillonner Montréal-Nord.

« Ça me permet de patrouiller mon secteur, affirme-t-il en faisant référence à son ancien métier de policier. Quand je vois des nids-de-poule, des choses brisées ou des problèmes, je prends des photos et j’envoie ça aux travaux publics », raconte-t-il.

Le vélo permet au maire de faire un travail d’introspection.

« C’est une échappatoire merveilleuse. Je ne trouve peut-être pas des solutions concrètes dans ces moments-là, mais ça me donne le temps de réfléchir à mes dossiers et à ma vision », dit-il.

Lorsqu’il a fini sa journée de travail, le maire aime également aller se balader pour rencontrer les citoyens.

« Le vélo me permet d’avoir une dimension que d’autres maires n’ont pas. Ça me permet de partager avec les gens. Ça me permet de me rapprocher de plus près », soutient-il.

À lire également : Portrait des voies cyclables à Montréal