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Un élan pour les femmes depuis 1991

Collin-Lalonde Anabel - TC Media
Le Centre des femmes interculturel Claire célébrait ses vingt ans d’implication dans la communauté nord-montréalaise, le 23 novembre. L’organisme communautaire était, à ses débuts, une résidence pour femmes battues, mais lorsque Marie-Claire Sanon a cédé sa place à Micheline Cantave, le centre a pris une nouvelle direction.

Il y a vingt ans, Marie-Claire Sanon a voulu créer un rapprochement au sein de la communauté. L’infirmière auxiliaire d’origine haïtienne a ouvert sa maison pour y accueillir les femmes en difficulté. Accompagnée de deux employés, Mme Sanon y a aussi créé une halte-garderie et un centre de jour. En 1994, elle envisageait retourner en Haïti et elle s’est alors tournée vers Micheline Cantave qui était à l’époque travailleuse communautaire à Halte-Femmes.

Mme Cantave a accepté l’offre, mais a redirigé la mission du centre. À partir de ce moment, l’organisme a développé son centre de jour avec l’intention de favoriser l’intégration des nouvelles arrivantes. L’aspect hébergement a été mis de côté et la halte-garderie a cessé toute activité.

Mme Sanon, présente à la soirée qui soulignait le 20e anniversaire du centre, à tenu a remercier Micheline qui a adopté l’organisme sans aucune réserve. « Micheline a sauvé le centre par amour », a-t-elle dit. « Si je pouvais changer le nom, j’ajouterais le centre qui a été sauvé par amour ».

Aujourd’hui, la fondatrice se remet d’un accident de voiture, mais demeure tout de même impliquée au Centre des femmes interculturel Claire.

Gilles Deguire, maire de l’arrondissement Montréal-Nord, a aussi participé aux célébrations. Il en a profité pour souligner la grandeur d’âme de Mme Sanon. Les gens qui ont pris parole ont également rendu un bel hommage à Micheline Cantave, qui, en acceptant de prendre la relève du centre, est devenue un mentor pour les femmes du secteur.

Les objectifs du centre

Au fil des années, les objectifs du centre se sont précisés. Ainsi, les bénévoles assistent et aident les femmes en difficulté. Mme Cantave confie que le problème le plus récurrent est celui de la violence conjugale. Dans ces cas-ci, les solutions ne sont pas évidentes, mais les femmes travaillent à briser l’isolement des victimes et les incitent à dénoncer leur agresseur. Un service d’écoute téléphonique est également disponible. À cet effet, le centre est venu en aide à plus de 713 femmes en détresse sociale et psychologique depuis sa fondation en 1991.

Un autre aspect du travail des bénévoles est l’accompagnement des femmes dans leur processus d’intégration. Des cours de francisation et d’alphabétisation sont offerts pour favoriser leur entrée sur le marché du travail. « Je voulais briser la barrière linguistique », dit Micheline Cantave. C’est avec fierté qu’elle a annoncé que le centre a appris à plus de 523 personnes à lire et écrire et plus de 325 individus sont retournés sur le marché du travail. D’ailleurs, quelques femmes ont témoigné de leurs expériences au centre, lors de la soirée du 23 novembre.

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