Les Sœurs de Charité de Sainte-Marie à Montréal-Nord

Elle a pris la décision de quitter sa famille religieuse, avec quatre compagnes, et de se placer sous la protection de l’évêque d’Ivrée. Il fallut plus de douze ans, c’est-à-dire jusqu’à la mort de l’archevêque de Turin, Mgr Lorenzo Castaldi, en 1883, pour que sa communauté puisse s’épanouir totalement et ce n’est finalement qu’en février 1934 qu’elle obtint son érection canonique et sa reconnaissance juridique en décembre de la même année.

La congrégation de Mère Clarac, rameau des Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, fit l’acquisition de Villa Maria, à Turin, en 1876, une maison de santé qui connut par la suite différentes vocations. En 1879, à la demande de l’évêque de Ripatransone, elle établit une garderie à Grottamare. Mère Clarac rendit l’âme, le 21 juin 1887.

Au XX° siècle, les Sœurs de Charité de Sainte-Marie traversèrent l’Atlantique pour s’implanter au Canada et dans d’autres pays des Amérique. Parti du Havre le 10 septembre 1949, le groupe de dix religieuses italiennes sous la direction de Sœur Anselme Marie Parisotto, arrive à Québec, le 18 septembre et le lendemain, à Montréal, au Collège Laval, dirigé par les frères Maristes. Pendant cinq ans, elles s’affairèrent à diverses fonctions tout en ébauchant d’autres projets. Sœur Anselme acquiert en mai 1954 avec ses consœurs deux propriétés à Montréal-Nord, sur le boulevard Gouin, en vue d’en faire une école maternelle. Au cours de l’été, les Sœurs mettent également sur pied une colonie de vacances. Au terme de l’année, la Communauté compte 19 religieuses. C’est le début des œuvres des Sœurs de Charité de Sainte-Marie en terre canadienne. Elles inaugurent, en 1955, une école primaire avec pensionnat. En 1958, l’école Marie-Clarac voit le jour. C’est le début de l’école secondaire.

Cependant, l’œuvre qui a davantage retenu l’attention des résidents de Montréal-Nord et des Montréalais, c’est l’hôpital Marie-Clarac construit en 1964 et ainsi nommé en l’honneur de la fondatrice de la communauté. Axé sur la réadaptation, l’établissement est aujourd’hui un centre hospitalier de soins de courte durée. Il occupe tout u n îlot avec l’école Marie-Clarac et forme un ensemble architectural d’un beau modernisme.

Les Sœurs de Charité de Sainte-Marie furent parmi les premières, à Montréal-Nord, à s’intéresser aux personnes âgées. En 1968, la Résidence Angélica, centre d’accueil pour les gens du troisième âge, ouvre ses portes et, le 1er mai 1972, la Résidence Les Cascades, complexe à logements multiples, accueille ses premiers locataires. L’année 1985 marque la construction d’un nouveau noviciat et, en 1986, c’est l’ajout d’un étage à l’école Marie-Clarac. En 1992, les Sœurs de Charité de Sainte-Marie inaugure le Centre de jour Angélica pour y offrir des soins de réadaptation à des personnes en perte plus ou moins grave d’autonomie.

Depuis juin 1997, à Saint-Donat, les religieuses de cette communauté ont établi une colonie de vacances destinée à procurer aux enfants des moments de loisirs dans un environnement salubre. C’est aussi dans cet endroit qu’a été créé la Résidence de l’Étoile du Nord en juillet 1984, centre de villégiature consacrée aux personnes du troisième âge. Puis, en 1994, ce fut l’ajout du Pavillon Mère-Anselme.

Depuis plusieurs années, l’Hôpital Marie-Clarac, en concertation avec ses partenaires, développe un projet de soins palliatifs. Celui-ci s’inscrit tout à fait dans le charisme et la mission de la Communauté des Sœurs de Charité de Ste-Marie, propriétaire de l’établissement. Un nouveau pavillon adjacent à l’hôpital actuel, lequel hébergera la maison de soins palliatifs et ses 18 lits. La construction doit débuter à la fin de 2011

Quant à l’étranger, nous soulignons l’ouverture, en 1989, de l’instituto Canadiense Clarac, à Mexico et, en 1992, l’Iinstauration de la Agnostina Rota Home à Boston.

Le 19 avril 1994, l’administration municipale du maire Yves Ryan, à rendu hommage à l’œuvre accomplie par les Sœurs de Charité de Sainte-Marie en désignant du nom de Mère-Anselme l’une des avenues bordent l’institut Marie-Clarac. Nous devons au conseiller municipal, – membre de l’administration municipale Yves Ryan – Antonin Dupont, d’avoir suggéré l’appellation Marie- Clarac que le Comité de transition de la nouvelle ville de Montréal s’est empressé d’accepter, à l’automne 2001 – pour désigner la partie ouest de l’arrondissement Montréal-Nord.

Anselme Marie Parisotto (Cesira), C.M., G.O.Q.
Née à Asolo, le 31 mai 1909. Italienne d’origine, canadienne et québécoise par choix, internationalisée par engagement, Césira Parisotto s’est consacrée aux œuvres de charité.

Mieux connue au Québec sous le nom de Soeur Anselme Marie Parisotto est décédée le 16 décembre 1992.

L’insigne de l’Ordre qu’elle avait accepté au moment de sa nomination dans l’Ordre national du Québec a été remis selon sa volonté à sa Communauté. Elle était grand’ Croix de l’Ordre Patriarcal de la Ste-Croix de Jérusalem. Le 1er novembre 1991, elle fut admise à titre de Membre de l’Ordre du Canada, et investit le 29 avril 1992. En 1993, elle fut honorée à titre de « Grande officière ».

Elle est la fondatrice à Montréal-Nord d’une école maternelle, primaire et secondaire, d’un noviciat, d’un hôpital, du Centre de jour Angélica, de résidences pour les personnes âgées, et d’un camp de vacances. Directrice canadienne de la communauté des Soeurs de charité de Sainte-Marie, cette religieuse convaincue s’est investit aux œuvres de charité depuis les années quarante.

Elle a aussi fondé une mission et un collège au Mexique et à Boston.

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