Des bénévoles dévoués
Si les Haïtiens de Montréal ont eu beaucoup de difficulté à rassembler tous les documents nécessaires pour envoyer leurs demandes de résidence permanente à temps, ils ont au moins pu compter sur l’aide de bénévoles dévoués, qui n’ont pas compté leurs heures.
À la Maison d’Haïti, Katie Chermeil a aidé des dizaines d’Haïtiens depuis qu’elle a commencé à faire du bénévolat, au mois de mars.
«Au début, les gens n’étaient pas trop nerveux, mais au fur et à mesure que la date limite approchait, ils devenaient de plus en plus anxieux.»
Mme Chermeil explique que certaines informations, qui paraissent simples à collecter, à première vue, peuvent finalement s’avérer plus difficiles à retracer.
«Il y a plusieurs personnes âgées qui, par exemple, ne se souviennent plus de la date de naissance de leurs parents ou à qui il manque certaines pièces justificatives pour remplir les documents.»
Il n’est pas rare qu’elle arrive à la Maison d’Haïti vers 9h pour quitter vers 21h. «Il y a beaucoup de don de soi dans la communauté, nous prenons cela très à coeur», ajoute une autre bénévole.
Demandeur… et bénévole
Evens Dorvil fait lui-même partie des Haïtiens qui a dû acheminer une demande au gouvernement fédéral, mais il agit aussi à titre de bénévoles pour aider d’autres Haïtiens.
«Le temps est restreint. Il n’est pas rare de voir les gens partir d’ici [la Maison d’Haïti] à 22h ou 23h le soir», indique-t-il.
«Les bénévoles sont constamment attelés à la tâche, mais parfois, les gens que nous aidons doivent prendre une pause, car c’est difficile pour eux. Il faut être capable de se mettre dans la peau des autres pour comprendre leur situation», ajoute M. Dorvil.