Montréal-Nord: des rues sans pitié cet été
Montréal-Nord a été le triste théâtre de cinq accidents majeurs, dont trois mortels et deux avec blessés graves, depuis le 7 mai. Le commandant du poste de police du quartier 39, Martial Mallette, en a assez et promet des «opérations de sensibilisation et de répression».
Les deux accidents graves en deux jours, survenus les 15 et 16 juillet, ont fait déborder le vase pour M. Mallette.
D’abord, le 15 juillet, un cycliste, qui ne portait pas de casque, a été percuté par un véhicule à l’intersection de la rue de Charleroi et de l’avenue Saint-Julien. L’adolescent de 17 ans a subi d’importantes blessures à la tête.
Moins de 24 heures plus tard, un quadragénaire qui a voulu traverser le boulevard Henri-Bourassa s’est fait renverser par une voiture, au coin du boulevard Lacordaire. Il a été, lui aussi, blessé grièvement à la tête.
Ces deux tristes événements s’ajoutent aux trois accidents mortels survenus depuis le mois de mai, sur le territoire de l’arrondissement.
Le 7 mai, un homme de 66 ans a été heurté par une voiture à l’intersection du boulevard Lacordaire et de la rue d’Amos. Il a succombé à ses blessures le lendemain.
Le 31 mai, c’est une femme de 42 ans qui a perdu la vie, happée par un autobus de la Société de transport de Laval, à l’angle des boulevards Henri-Bourassa et Saint-Michel.
Puis le 5 juillet, une sexagénaire a été victime d’un délit de fuite mortel alors qu’elle tentait de traverser le boulevard Henri-Bourassa, à la traverse piétonnière située à l’intersection de l’avenue Balzac.
Assez
Devant ce sombre portrait, le commandant Martial Mallette met immédiatement en place «des opérations de prévention et de répression» pour que les accidents cessent.
«Au total, nous avons moins d’accidents qu’à pareille date l’an dernier. Mais dans les dernières semaines, les accidents étaient plus graves», indique-t-il.
Au cours des prochains jours, les policiers seront donc plus présents qu’à l’habitude sur le réseau routier de l’arrondissement, notamment sur les grands axes.
«Les zones plus problématiques sont les grandes artères, comme l’axe Henri-Bourassa aux intersections [des boulevards] Langelier, Lacordaire et Pie-IX», précise M. Mallette.
Le commandant souligne également que dans la majorité des accidents répertoriés ci-haut, ce n’est pas vraiment la vitesse qui était en cause, mais plutôt les comportements des usagers de la route.
«Certains points sont méconnus, comme l’obligation de s’arrêter à un passage pour piétons [délimités par des bandes jaunes peintes sur la chaussée, situées hors intersections]. Ce sont les piétons qui ont priorité à cet endroit et même s’il n’y a pas de panneau d’arrêt, les automobilistes doivent s’immobiliser», rappelle M. Mallette.
Dans certains cas, les automobilistes étaient fautifs, tandis que dans d’autres, les actions des piétons et des cyclistes sont en cause, d’où la nécessité de faire respecter le Code de la route.