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Des commerçants de L’Île-Bizard veulent pouvoir poser des affiches «sandwich»

Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

Frustrés de voir l’arrondissement appliquer à la lettre un règlement interdisant les affiches commerciales de type «sandwich», des commerçants de L’Île-Bizard souhaitent voir leurs élus changer la législation, qui nuirait à leur chiffre d’affaires.

Jean-Simon Théorêt, qui tient un kiosque de fruits et légumes sur le boulevard Jacques-Bizard, plaçait déjà depuis trois ans ce type d’affiches, composées de deux planches inclinées l’une contre l’autre, avant que le département d’urbanisme de l’arrondissement ne vienne le sommer de les enlever, le mois dernier.

Plus d’une dizaine de commerçants se trouveraient dans la même situation.

«Nos pancartes étaient situées sur le bord de la rue ou dans les stationnements, des endroits payés par nous et non sous la juridiction de la Ville. Jean Coutu et IGA sont visibles de la rue. Mais si les salons de coiffure, gymnases, salons de massothérapie, lave-autos ou pépinières n’ont pas le moyen d’afficher, comment ils peuvent vivre de leur commerce?», demande-t-il.

M. Théorêt se demande pourquoi l’arrondissement a soudain décidé d’appliquer son règlement, lors de la deuxième semaine d’août.

«Est-ce que des gens mal intentionnés ont fait des plaintes? Est-ce que quelqu’un est jaloux du succès des autres? Pourquoi les a-t-on enlevées après trois ans de tolérance?», ajoute-t-il.

Prolifération
De son côté, le maire, Normand Marinacci, indique qu’une augmentation récente d’affichages non réglementaires ont poussé l’arrondissement à agir. Il souligne que les pancartes posant problème ne se limitaient pas aux affiches sandwich, mais incluaient également des petites affiches faites avec des poteaux et du papier.

«Il y a eu une sorte de tolérance pendant un certain temps, mais il fallait vraiment trouver une solution parce qu’il y avait une prolifération. Les commerçants commençaient à ambitionner un peu trop. Ils ont déjà leurs enseignes devant leurs établissements et les centres commerciaux leur donnent la possibilité d’utiliser leurs panneaux d’affichage», fait-il valoir.

Trois commerçants sont venus l’interpeller lors de la dernière séance du conseil d’arrondissement, le 4 septembre, souhaitant obtenir une rencontre le plus tôt possible. M. Marinacci a accepté la proposition.

«On va voir comment améliorer le règlement, comment faire en sorte de donner un cachet spécial à L’Île-Bizard, au village, en exigeant certaines normes et en interdisant les enseignes qui viennent un peu dénaturer le caractère patrimonial de l’arrondissement. Le règlement est là pour ça et demande un certain raffinement. On va le réétudier», précise-t-il.

De son côté, Line Déziel fait valoir que le fait de poser une affiche «sandwich» permettait d’amener un influx significatif de clients additionnels à son salon de massothérapie de la rue Cherrier.

«Ça fait 15 ans que je suis là et encore, quand je mets ma pancarte, des gens prennent le numéro de téléphone et nous appellent. Ou lorsqu’ils se promènent à pied, qu’ils font le tour des commerces et là ils voient qu’il y a quelque chose, c’est comme ça qu’on fait de la vie dans le village et qu’on garde notre commerce», souligne-t-elle.

La rencontre entre l’arrondissement et les commerçants pourrait avoir lieu en octobre selon les dires de M. Marinacci, lors de la séance du conseil. En entrevue avec Cités Nouvelles, il a cependant indiqué que cela pourrait devoir attendre jusqu’au début novembre.

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