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Ingénieur de jour, poète de soir

Micheal Bournazian a toujours aimé écrire de la poésie, mais son métier, très cérébral, l’en avait éloigné. Le résident de Kirkland publie son premier recueil, dont le titre risque d’en faire sourciller plus d’un puisqu’il l’a appelé Son of a Beach (Fils de la plage).

«Du secondaire jusqu’à la fin du cégep, j’écrivais de la poésie. Il y a quelques années, une série d’événements m’ont amené à reprendre ma plume. C’est ma façon d’exprimer mes émotions», mentionne l’ingénieur en gestion de qualité dans le domaine ferroviaire.

Son recueil est le résultat de ses pensées et réflexions sur sa vie et la vie en général.

«Je suis comme tout le monde; je déjeune tous les matins et je dois aller travailler afin de gagner de l’argent. Cependant, cet exercice me permet de porter un regard, avec humilité, sur le monde qui m’entoure», explique M. Bournazian.

Sujets

Dans Son of a Beach il aborde le vieillissement, la mort, les débuts et fins de relations ainsi que l’amour. Il déborde même sur sa passion pour le cinéma et la politique. Cet introverti de nature, à la vie sociale active, ne manque pas d’inspiration autour de lui.

«Quand des idées me viennent en tête, parce que je ne peux arrêter mon travail, je les prends en notes sur un calepin. Plus tard, durant mes pauses ou en soirée, je construis mes poèmes autour d’elles. Il est rare que cela me prenne beaucoup de temps», confie-t-il.

Quant au titre de son recueil, il l’a trouvé tout près de lui.

«Un jour j’ai vu la vidéo Queen of Spade du groupe montréalais Pale Lips, dans laquelle une des membres portait un t-shirt sur lequel il était écrit Sun of a Beach (soleil de la plage). Cela m’avait marqué. Comme j’ai toujours aimé la mer, j’ai décidé de m’en servir pour mon livre», dit-il en riant.

Rationnel

À la fois cérébral et émotionnel, Michael Bournazian n’accole pas à l’exercice d’écrire quotidiennement de la poésie des vertus autres qu’exutoires.

«Écrire me fait du bien, mais cela n’est pas thérapeutique. Ce n’est qu’un talent que j’ai depuis ma jeunesse et que j’exprime», mentionne M. Bournazian.

À ceux qui seraient portés à croire que Son of a Beach  s’inscrit dans la Bucket List (liste de rêves à réaliser avant sa mort)de l’auteur, détrompez-vous, cela n’est qu’un heureux hasard.

«L’an dernier, j’ai croisé une éditrice de l’Ouest-de-l’Île à qui j’ai raconté que j’écrivais de la poésie dans mes temps libres. Elle m’a suggéré de lui envoyer mes pièces. Après les avoir lu elle a décidé de les publier», explique M. Bournazian, qui a été surpris de la rapidité avec laquelle ce livre est devenu réalité.

Ni optimiste ni pessimiste, le poète préfère l’étiquette de réaliste pour décrire ses 33 textes. Ce fils d’Arméniens, dont la mère aimait la musique et le père adorait la lecture, n’a qu’un regret.

«Malheureusement, mon père est décédé il y a 5 ans. Je pense qu’il aurait beaucoup aimé lire ce livre», précise avec émotion l’auteur.

Célibataire et sans enfant, à l’aube de ses 50 ans, Michael Bournazian est heureux de tenir dans ses mains son oeuvre, car les paroles s’envolent et les écrits restent.

Après avoir parlé de lui dans Son of Beach, il a commencé à écrire son prochain recueil de poèmes qui traitera de sa vision du monde.

Son of a Beach, 80 pages, Flower Publishing, disponible en version papier ou numérique.

Pour plus d’infos

Amazon, Lulu, Barnes & Nobles

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