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Des citoyens s’opposent au développement de la forêt Fairview

Des citoyens devant une pancarte à la forêt Fariview
Le groupe Sauvons la forêt Fairview entend utiliser tous les moyens à sa disposition afin d’empêcher le déboisement de 50 acres de forêt à Pointe-Claire. Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

Une opposition au projet immobilier de la firme CF Cadillac Fairview pour la Ville de Pointe-Claire se met en branle. Un groupe de citoyens souhaite faire avorter le plan, qui prévoit notamment de raser presque entièrement une forêt de 50 acres, l’équivalent de 37 terrains de football américain.

Les intentions de CF Cadillac Fairview de développer le quadrilatère boisé délimité au sud par la voie de service de l’A-40, la limite de la Ville de Pointe-Claire à l’Ouest, le boulevard Brunswick au nord et l’avenue Fairview à l’Est, sont connus depuis quelques années.

La firme a acheté le boisé en 2013 et le terrain adjacent au centre commercial Fairview, où se trouve actuellement le magasin Réno Dépôt, en 2016.

Un plan plus détaillé dévoilé récemment annonce la construction de 5000 unités résidentielles, l’aménagement de tours à bureaux et à appartement, une résidence pour personnes âgées, un hôtel boutique, des parcs ainsi que des magasins. Le centre commercial Fairview doit aussi être rénové.

Geneviève Lussier, une résidente de Pointe-Claire, est choquée. «Ça a m’a fait quelque chose de voir qu’il y aurait une entreprise qui croit que de faire la déforestation de près de 50 acres dans un îlot de chaleur serait une bonne idée», indique-t-elle.

Le groupe Sauvons la forêt Fairview, qu’elle a contribué à fonder, compte sensibiliser la population, faire circuler une pétition en plus de faire pression sur le conseil municipal, la firme CF Cadillac Fairview et le député provincial de Jacques-Cartier, Gregory Kelley.

«Pour l’instant, on est une dizaine. Mais je suis certaine qu’on sera plus nombreux. On a beaucoup d’expertise et c’est vraiment encourageant», insiste Mme Lussier.

Faune

«Cette forêt élimine le son, le vent et contient des milieux humides. Ça aide vraiment à faire descendre la température du territoire environnant. Elle sert aussi d’habitat aux couleuvres brunes, renards, insectes et amphibiens», explique Mme Lussier.

Le groupe serait prêt à accepter un développement moindre. «Il y a déjà 23 acres de terrain asphalté où se trouve le Réno Dépôt. S’ils construisaient seulement là, on n’aurait pas vraiment de problème. J’aimerais faire confiance à nos élus, qu’ils représenteront les résidents», souligne-t-elle.

Le projet devra être soumis aux autorités municipales pour étude avant sa réalisation. Une analyse des milieux naturels du ministère de l’Environnement sera également requise.

Dans son plan d’urbanisme entré en vigueur en 2011, le Ville a identifié le secteur pour son potentiel de densification. Elle propose notamment d’en consolider la vocation en y diversifiant l’offre en commerces et services et en y offrant un environnement plus favorable aux piétons.

La municipalité a adopté en 2017 un Programme particulier d’urbanisme (PPU), qui lui aussi suggère une augmentation de l’offre en commerces et services.

L’arrivée du nouveau terminus d’autobus de la Société de transport de Montréal (STM) ou de la future gare du REM favoriserait la mise en œuvre d’un projet de développement lié au transport collectif (TOD), selon la Ville.

«Je fais le suivi du dossier auprès de la Ville depuis qu’ils ont sorti leur PPU. Ça fait quelques années que je demande aux élus ce qu’ils en pensent exactement et si ça serait possible de rezoner l’endroit comme parc. Ils ne m’ont pas répondu.» -Geneviève Lussier

La phase 1 du projet de développement est déjà en marche. La transformation de l’ancien magasin Sears du centre commercial Fairview en un détaillant Simons ainsi qu’en une aire de restauration a débuté. Cette phase coûtera 100 M$.

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