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Violence conjugale: comment préparer son départ

Photo: olegdudko/123RF

Quitter le foyer partagé avec un conjoint violent peut être épeurant, voire dangereux. Le Refuge pour les femmes de l’ouest de l’île (RFOI) dresse une liste de choses à prendre en considération afin de réussir son départ de la façon la plus sécuritaire possible.

1. Prendre contact avec un refuge pour être orientée et planifier

Plusieurs variables entrent en ligne de compte pour déterminer les services à fournir: a-t-on affaire à une mère de famille? Quel est le niveau d’urgence de la victime? Quels sont ses besoins? Le RFOI répond 24/7 à la ligne de crise au 514. 620-4845. Ailleurs au Québec, communiquer avec SOS violence conjugale 1 800 363-9010 en tout temps.

2. Créer un filet de sécurité

Guylaine Simard, directrice du RFOI depuis quatorze ans, recommande, si possible, d’avertir quelqu’un d’extrême confiance dans son entourage. «Ça peut être un voisin qui sait que ça brasse à la maison, une amie chez qui on a pu se constituer une valise petit à petit», suggère-t-elle. Elle souligne toutefois que la priorité reste de ne pas éveiller les soupçons du conjoint.

3. Faire des scénarios

Pour être le mieux outillée possible, l’intervenante sociale et gestionnaire du RFOI propose d’anticiper les situations: convenir d’un mot-clé à envoyer par texto à la personne de confiance pour avertir d’un danger ou que c’est le moment de bouger. Pour les mères, il peut s’avérer fondamental de préparer les enfants quant à la marche à suivre si le père essaie de les enlever: aller voir un gardien de sécurité au centre d’achats, à l’aéroport.

4. Repérer les choses à emporter

Clés de maison, de voiture, argent pour un taxi et monnaie pour téléphoner, papiers d’identité pour soi-même et ses enfants, leurs objets significatifs et passeports, des vêtements et chaussures de rechange, médicaments, documents financiers et juridiques s’il y en a, bail, certificat de naissance et de mariage. S’il est possible de soustraire les objets graduellement et de les rassembler quelque part, c’est idéal. «Sinon, partez sur-le-champ et on s’arrangera plus tard», priorise Guylaine Simard.

Après trois mois au refuge, les femmes peuvent choisir d’aller habiter dans un des appartements de deuxième étape, subventionnés. Photo: Refuge pour les femmes de l’Ouest-de-l’Île (RFOI)

La durée moyenne du séjour au RFOI est de trois mois. Après quoi, certaines font la transition vers des appartements subventionnés de deuxième étape qu’elles peuvent habiter jusqu’à deux ans pour se reconstruire, se constituer des économies et repartir du bon pied. D’autres personnes en pré ou post séparation recourent uniquement aux services de consultation externe du centre fondé en 1979.

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