Ventes résidentielles en légère hausse
Le marché immobilier d’Outremont a connu sa meilleure année depuis 2011. Le nombre de ventes résidentielles a augmenté de 2% l’an dernier par rapport à 2015, selon les données compilées par la Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM).
Après quelques années de ralentissement, l’activité de la revente immobilière à Outremont semble reprendre de la force.
Il s’est vendu 224 propriétés au cours des 12 derniers mois contrairement à 187 il y a deux ans.
«Ce qui a bien été en 2016, c’est le haut de gamme. Le secteur centre (Westmount VMR, Outremont, Hampstead) a eu une bonne performance, même si c’est le secteur le plus dispendieux de la région métropolitaine de Montréal. On est dans des conditions de marché qui sont retombées à l’avantage des vendeurs», explique le directeur analyse du marché à la Fédération des chambres immobilières du Québec, Paul Cardinal.
Les ventes de maisons unifamiliales valant plus d’un million de dollars ont par exemple bondi de 24% dans l’ensemble du Grand Montréal.
«On a constaté que ce sont surtout les acheteurs expérimentés (deuxième, troisième et quatrième acheteurs) qui étaient actifs sur le marché en 2016. On parle donc de gens qui ont habituellement déjà une valeur nette intéressante. La plupart de ces acheteurs ont déjà le 20% de mises de fonds», fait valoir M. Cardinal.
Prix en hausse
Après avoir subi une baisse en 2015, le prix moyen des propriétés est aussi en croissance. La valeur d’une résidence unifamiliale est passée de 1,1 M$ à 1,2 M$ l’an dernier.
Le prix médian des copropriétés a quant à lui passé de 460 000$ à 471 000$.
Une tendance qui s’explique par la popularité des propriétés haute de gamme, mais aussi par un marché favorable aux vendeurs où les offres sont plus nombreuses.
«Le vendeur n’a pas à être aussi flexible sur le prix que si on était dans un marché d’acheteur», mentionne M. Cardinal.
Copropriétés
Seule ombre au tableau: un recul des ventes de copropriétés de 5% par rapport à 2015.
Le propriétaire et fondateur de l’agence immobilière Realta, François Bissonnette, estime que cette tendance à la baisse pourrait se poursuivre cette année.
Il prévoit un léger fléchissement des ventes résidentielles en raison notamment des resserrements hypothécaires.
«Il y a des gens qui sont dans des situations où les nouveaux critères d’approbations font qu’ils ne peuvent pas ou ne peuvent plus acheter», soutient M. Bissonnette.
De son côté, le courtier immobilier chez Sutton, James Morris, croit que l’arrivée du président américain Donald Trump, qui veut renégocier l’accord de libre-échange nord-américain, amène une incertitude. «Les gens seront prudents avant d’acheter», dit-il.
Toutefois, M. Morris estime que le marché outremontais reste stable étant donnée une moins grande présence de gens d’affaires qu’ailleurs à Montréal.
Les premières statistiques sur les ventes résidentielles en 2017 seront connues en avril.