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REM de l’Est : Chantal Rouleau plaide la patience

Le REM de l'Est et le transport fluvial font partie des priorités de la députée de Pointe-aux-Trembles. Photo: Gracieuseté/Chantal Rouleau

La ministre déléguée aux transports Chantal Rouleau plaide la patience dans le dossier du REM de l’Est, un projet décrié notamment en raison de son tracé aérien. Combiné au prolongement de la ligne bleue du métro et l’élaboration d’un réseau de navette fluviale, ce projet permettra enfin de désenclaver l’est de Montréal.

Inébranlable face aux détracteurs du tracé aérien, Chantal Rouleau invite les citoyens à attendre les conclusions du comité d’experts multidisciplinaires sur l’intégration urbaine et architecturale du REM de l’Est avant de se faire une idée. Celles-ci devraient être présentées d’ici la fin de l’année et intégrées dans l’appel d’offres.

« À ce moment, on va pouvoir juger de tout l’impact positif qu’il va avoir sur la qualité de vie des gens », dit la députée de Pointe-aux-Trembles lors d’une entrevue accordée dans le cadre de la rentrée parlementaire.

L’élue caquiste ajoute que l’image de ce « projet signature » permettra d’envisager « toutes les possibilités de mobilité qu’il y a sous le REM » aérien, notamment grâce au réaménagement de la rue Sherbrooke, à Pointe-aux-Trembles, et de la rue Notre-Dame Est.

Maître d’œuvre du projet, CDPQ Infra a été critiqué pour son manque de transparence. Mme Rouleau réfute ces reproches, soulignant que « beaucoup de consultations sont faites », que CDPQ Infra a publié des rapports techniques et que le projet sera soumis à un BAPE. « En termes de transparence, je ne vois pas vraiment d’enjeu si on compare avec le REM de l’ouest, où oui, il y avait une certaine opacité. Et c’est ce qu’on a dit : on veut faire différemment ».

En ce qui concerne la possibilité d’allonger la branche nord du REM à l’est de RDP, la députée de Pointe-aux-Trembles se limite à répondre que les consultations citoyennes ont été « une opportunité pour CDPQ d’écouter les citoyens ». Elle rappelle que le tracé final sera dévoilé cet automne. « J’ai souhaité qu’on se rende à RDP, on se rend à RDP. Ensuite, CDPQ Infra doit faire son travail. »

Développer un réseau de navettes fluviales

Si le REM et le métro sont la « colonne vertébrale » du plan de transport collectif pour Montréal, Mme Rouleau envisage de développer « un réseau artériel » de navettes fluviales sur le Saint-Laurent qui viendront s’y greffer.

Celle qui est responsable de la mise en œuvre de la stratégie maritime au gouvernement souligne que la mise en œuvre de ce projet serait notamment possible grâce à Avantage Saint-Laurent, la nouvelle vision maritime du Québec.

« Il y a des budgets attribués. Il y a une mention très importante du transport des personnes par le fleuve. Ça fait appel à ce réseau de navettes fluviales qui est à créer ».

La ministre précise avoir mandaté l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) pour le développement d’un plan du réseau de navettes fluviales. Bien que les détails de ce service soient encore à élaborer, Mme Rouleau soutient qu’il pourrait être accessible avec la carte OPUS.

Elle évoque de plus la faisabilité d’avoir un système de navette opérable à l’année, « si les équipements nécessaires sont mis en place ».

Opposition dans Hochelaga-Maisonneuve

Appelé à réagir, le député d’Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc, voit d’un bon œil le développement d’un système de navettes pour améliorer la mobilité.

Or, l’élu de Québec solidaire martèle que projet du REM de l’Est dans sa forme actuelle risque de « défigurer » le secteur d’Hochelaga-Maisonneuve, notamment le parc Morgan. Il se dit d’ailleurs déçu que le comité d’experts multidisciplinaires sur l’intégration urbaine et architecturale du REM de l’Est n’ait pas la possibilité de remettre en question le tracé aérien du REM, le « principal irritant » du projet.

Sans de « réelles remises en question » de la part de CDPQ, les élus de l’Est devront à son avis tirer un trait sur le projet.

« On veut du transport collectif dans l’Est, c’est important. Mais quand on commence à creuser, on se rend compte qu’il y a de gros défauts. Ce qu’on est en train de construire on ne pourra pas le défaire. Aussi bien, bien le faire maintenant. »

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