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Édith, passionnée de coiffure depuis 50 ans, passe le flambeau

Édith Coutu passera le flambeau à sa fille Audrey Coutu. Photo: Coralie Hodgson / Métro

Après avoir été à la barre du Salon de coiffure Édith pendant 50 ans, sa propriétaire, Édith Coutu, passe aujourd’hui le flambeau à sa fille Audrey. La passionnée de l’art capillaire continuera toutefois de manier le ciseau aussi longtemps qu’elle en sera capable.

Le Salon Édith fait partie du paysage du Vieux-Pointe-aux-Trembles depuis 1972. Édith Coutu y a taillé les cheveux – et reçu les confidences – de plusieurs générations de Pointeliers d’une même famille.

À seulement 17 ans, Édith achetait son premier salon sur la rue Notre-Dame. Autodidacte et «créative», elle aura dû «manger ses croûtes» pour développer son entreprise. «Les cinq premières années, je faisais ça 6 jours par semaine. […] Quand t’as rien à perdre, tu as tout à risquer», raconte-t-elle.

C’est d’ailleurs après avoir perdu son premier local dans un incendie quatre ans après ses débuts qu’elle installera son salon au coin de la 8e Avenue, lequel est devenu une institution du quartier depuis. «Des clients ne sont jamais allés à d’autres salons de leur vie!», affirme Édith.

Pas de coupes de «madame»

Édith raconte avoir été l’une des premières coiffeuses de l’est de Montréal à avoir introduit la coupe aux ciseaux et le séchoir à main, à l’époque où la coupe se faisait plutôt au rasoir à la lame, et la coiffure avec «des rouleaux».

Au fil des années, la coiffeuse dit s’être fait un point d’honneur de rester à l’affût des tendances en ne manquant «jamais un congrès de coiffure». Celle qui a pour son dire que «personne ne meurt d’une coupe de cheveux» raconte qu’encore aujourd’hui, elle apprécie par-dessus tout quand les clients lui donnent «carte blanche» pour faire des coupes «un peu flyées», montrant des photos de ses plus récentes créations capillaires multicolores.

«Je ne fais pas des coupes de madame!», lance-t-elle.

Passer le flambeau

Aujourd’hui, l’énergique sexagénaire indique toutefois qu’elle ressent une certaine fatigue face aux tâches de gestion. Sa fille Audrey, gérante de l’établissement, deviendra ainsi prochainement propriétaire.

Cette dernière, qui relate que le salon a dernièrement agrandi sa boutique, développé « une section achat local, et un site web», compte pour l’instant sur le travail des coiffeuses Guylaine et Chantal, employées depuis respectivement 43 et 22 ans. Mais elle est déjà en train de préparer la relève.

«Pour la première fois, on veut essayer des coiffeuses qui vont sortir de l’école, les accompagner dans leur carrière», soutient Audrey.

Édith se réjouit que sa fille prenne en main la suite des choses. Elle pourra dorénavant se concentrer uniquement sur sa passion. «Tant que je suis capable de coiffer, je coiffe encore!»

Événement

Afin de souligner les 50 ans en coiffure d’Édith, un événement réservé aux clients du salon aura lieu le 23 septembre, au salon.

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