Friche: la mobilisation veut passer à l’action
Des citoyens mobilisés pour trouver un usage à la friche ferroviaire de Pointe-aux-Trembles espèrent récolter encore plus d’appuis dans leur arrondissement et auprès des instances publiques et parapubliques.
Mardi, plus d’une vingtaine de personnes réunies à la Maison du citoyen ont jeté les bases d’un plan d’action pour convertir ce tronçon d’ancienne emprise du CN, dont les herbes hautes, les détritus et les passages informels font partie du paysage des Pointeliers depuis plus d’une décennie.
Les participants à la rencontre ont convenu de tenter de mousser leur mobilisation inédite en la publicisant par courriel, à différents endroits du quartier et de la Ville de Montréal-Est, ainsi que sur les réseaux sociaux. Ils ont également évoqué l’idée d’organiser une corvée de nettoyage sur la friche et d’y inviter son propriétaire, l’Agence métropolitaine de transport (AMT).
«Cela démontrerait le sérieux de notre projet à l’AMT et aux autres citoyens, en plus de sensibiliser tout le monde à la présence de déchets sur la friche», a plaidé Charlie-Anne Bonnet, de l’éco-quartier de la Pointe-aux-Prairies.
Depuis l’automne dernier, des citoyens mobilisés grâce à l’organisme Lande évoquent diverses idées pour l’endroit, souvent pour éviter toute implantation de projet de condos. Les idées vont de l’aménagement d’une piste cyclable ou multifonction, à celle d’un parc linéaire avec jardins collectifs, espaces de rassemblement ou de répit, mobilier urbain et éclairage.
«À la Corporation de développement communautaire de la Pointe, nous avons recensé, de 12 à 15 passages informels le long de la friche, et nous aimerions qu’ils soient rendus formels ou du moins, sécurisés», a également suggéré l’agent de développement René Rivet, mardi.
Devant deux élus municipaux présents, des participants ont également mentionné l’idée que l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, ou la Ville de Montréal les aident à faire connaître leur mobilisation.
La conseillère de ville Suzanne Décarie a cependant fait valoir qu’il serait mieux pour la Ville, avant de s’impliquer plus à fond dans la mobilisation, de connaître les intentions des deux instances parapubliques censées remplacer l’AMT en juin prochain.
Depuis que l’AMT a acquis des parcelles de l’ancienne emprise ferroviaire du CN pour son projet avorté de voies rapides de transport en commun, au début des années 2000, le site est laissé en friche et emprunté par nombre d’écoliers, de joggeurs de promeneurs et même de motoneigistes, en plus de servir de parc à chien informel et au dépôt illégal de diverses matières.