Cancers féminins: des artisans s’unissent pour la cause
Près d’une cinquantaine d’artisans de Montréal et des environs ont exposé leurs confections durant le week-end des 25 et 26 novembre dernier dans Pointe-aux-Trembles, afin d’amasser des fonds pour la recherche sur les cancers féminins.
L’entreprise Le V de la victoire, fondée en 2015 par une créatrice de bijou et son conjoint, tenait son marché de Noël des artisans pour une deuxième année au Centre communautaire Roussin.
L’événement rassemblait 47 exposants – le double de l’année précédente – venus vendre de l’art, des bijoux, des vêtements, des produits de soins corporels, des produits alimentaires et autres, avec l’engagement de remettre entre 25 et 35% des profits à la Société canadienne du cancer (SCC).
En plus d’amasser des fonds, Nathalie Lessard et son conjoint Richard Provost tentent de «briser l’isolement» des femmes atteintes d’un cancer et celui de leurs aidants, grâce à des «spas beauté», des brunchs et d’autres activités.
Touchés de près par les cancers féminins, ils souhaitent aussi sensibiliser la population aux problèmes économiques causés par la maladie.
«Dans le cas de ma mère, la chimiothérapie se faisait chaque semaine à l’époque, alors elle était vraiment très, très basse pendant quatre ou cinq jours et quand elle remontait, elle devait déjà aller à son prochain rendez-vous. Donc elle s’isolait beaucoup, elle ne voulait pas que les gens la voient perdre ses cheveux, être diminuée», relate Mme Lessard, dont la mère a succombé à un cancer du sein il y a plus de 20 ans.
«Il y a des femmes qui tombent en arrêt de travail pendant des années, pour les traitements, les opérations et la reconstruction, et qui ont heureusement une assurance salaire, mais il y en a d’autres qui n’ont plus rien après, ou qui perdent leur emploi après avoir dit à leur patron qu’elles ont le cancer», déplore pour sa part M. Provost, dont deux sœurs ont combattu des cancers du sein.
Jusqu’ici, le V de la victoire a remis environ 3000$ par année à la SCC, selon ses dirigeants, qui espèrent être encore plus généreux cette année et «éventuellement», transformer leur entreprise en organisation à but non lucratif (OBNL) ou en fondation.