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Adapter le quotidien des jeunes de Cité des Prairies pendant la crise

Cité des Prairies
Photo: Clara Loiseau / Métro Média

Le pire semble évité à Cité des Prairies, un centre de réadaptation pour jeunes en difficulté. L’établissement ne compte qu’un seul cas, arrivé le 25 avril. Malgré tout, le quotidien des adolescents qui y résident a été chamboulé.

L’organisation est de mise à Cité des Prairies depuis le début de la crise du coronavirus. L’établissement pouvant accueillir jusqu’à 150 adolescents a notamment aménagé une «unité spéciale pour les cas positifs», indique Caroline Letarte-Simoneau, représentante nationale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).

Comme les cas ne se sont pas multipliés, cette zone n’a heureusement pas été très fréquentée.

Toutefois, le quotidien de l’ensemble de la population du centre a été bouleversé en raison de la crise. Des jeunes vulnérables doivent apprendre à vivre autrement.

Avec la suspension des visites familiales, la direction de Cité des Prairies a fourni aux adolescents des tablettes. Cela leur permet de continuer de garder un contact avec leurs proches grâce aux vidéoconférences.

D’un autre côté, la cafétéria et la salle de conditionnement physique sont fermées. Le gymnase reste ouvert, mais ne peut accueillir qu’une unité à la fois, soit une dizaine de personnes. Les éducateurs ne peuvent plus pratiquer avec les jeunes.

Toutes les activités, comme la fête de Pâques ou l’activité cabane à sucre, ont aussi été suspendues, indique Mme Letarte-Simoneau. Tout comme l’activité d’été. Cependant, pour cette dernière, un «plan B sera évalué selon les directives de la santé publique».

Les résidents conservent leur accès à la cour extérieure pour qu’ils «puissent prendre l’air et participer à des activités sportives», comme une partie de 21 au basketball ou du mini putt. Pour éviter tout risque, tous les sports de contact comme le hockey cosom sont également suspendus.

Pour la représentante syndicale, «les éducatrices et les éducateurs font de leur mieux pour animer les jeunes jour et soir dans des conditions très particulières et restrictives».

Protection du personnel

Les employés du centre de réadaptation ont des équipements de protection individuels, c’est-à-dire des masques, gants, lunettes et jaquettes. Selon Mme Letarte-Simoneau, chaque éducateur a deux masques par quart de travail fourni.

«Des vêtements de rechange sont disponibles pour les éducatrices et les éducateurs», ajoute-t-elle.

Selon elle, les inquiétudes existantes au début de la crise diminuent considérablement au fur et à mesure que le temps passe du côté des membres du personnel.

Unité pour cas positifs

Cette unité a été divisée en trois zones : une «froide», une «tiède» et une «chaude».

La zone chaude doit accueillir les cas covid-19. Les jeunes testés positifs sont placés dans cette unité et ne peuvent pas en sortir. La zone tiède est une zone pour l’habillage avant d’entrer dans l’unité ou le déshabillage au sortir de l’unité. La zone froide est l’espace de repos pour le personnel qui œuvre dans les zones chaudes.

Un second emplacement a été créé pour les cas probables ou en attente de test. Les individus qui y sont admis n’ont également aucun contact avec les autres adolescents.

Dans chacune de ces sections dédiées, les jeunes contrevenants «ont une programmation adaptée à leurs besoins et à leur condition de santé», explique Mme Letarte-Simoneau.

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