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Sanimax: des mesures avant la canicule

Sanimax ESTim
Les installations de Sanimax Photo: Archives - Métro Média

À la veille des premières fortes chaleurs de l’été, Sanimax annonce vouloir investir plus de 5M$ pour pallier les odeurs nauséabondes et les déversements de carcasses d’animaux. Promettant des changements en profondeur, l’entreprise maintes fois pointée du doigt veut éviter le fiasco de l’été 2019.

Sanimax souhaite «prendre une approche différente, transparente et s’ouvrir au dialogue», explique Vincent Brossard, vice-président en charge des opérations. Selon lui, « il fallait absolument que cela se fasse avant le début de la chaleur ».

«Le passé, c’est le passé, de l’eau a coulé (…) On s’excuse pour l’année 2019.»
– Vincent Brossard, vice-président des opérations, Sanimax

Ce changement passe notamment par un investissement de 5,5M$. D’ici le 24 juin, de l’équipement voué à limiter les nuisances devrait être aménagé sur le site de l’usine de Rivière-des-Prairies, spécialisée dans la récupération de viandes et de sous-produits d’animaux.

Un « parc à brume » sera installé pour diminuer les odeurs dans les aires de stationnement des camions.

Les véhicules seront aussi équipés de toiles sur les remorques et de grilles anti-déversement. Ceci devrait réduire le nombre de carcasses éparpillées accidentellement dans les rues de l’est de Montréal.

Par ailleurs, les camions feront désormais leur entrée sur le site via la 7e rue au lieu de la faire par le boulevard Maurice-Duplessis, très fréquenté.

Une opération massive de communication sera suivie par la mise en place d’un comité citoyen.

«L’échec n’est juste pas possible»

L’été qui s’en vient sera une période charnière pour Sanimax, prévient Caroline Bourgeois, mairesse de l’arrondissement Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles.

« L’échec n’est juste pas possible, dit-elle. Je salue l’ouverture à la communication, mais je vais juger aux résultats.»

Depuis 2017, plus de 450 plaintes pour mauvaises odeurs ont été déposées auprès de l’arrondissement.

La situation s’est envenimée à l’été 2019, alors qu’un problème technique dans l’usine a amplifié l’intensité des émanations. Une centaine de plaintes avaient alors été déposés. Une « crise sans précédent » qui aura peut-être servi de point tournant.

C’est ce que souhaite Mme Bourgeois.

«Toute la pression, la négociation avec les avocats et la mobilisation ont forcé l’entreprise à présenter un plan d’action », résume-t-elle.

Un comité citoyen

Le comité citoyen devrait être formé « on l’espère d’ici quatre à six semaines », explique M. Brossard,.

Les citoyens sont invités à présenter leur candidature et trois d’entre eux seront élus par les résidents du quartier. Ils siègeront avec des représentants du fédéral, du provincial, de la Ville et de l’arrondissement.

Ce comité aurait pu être lancé plus tôt, mais la COVID-19 en a décidé autrement. « On avait prévu de commencer les rencontres le 27 avril », précise le vice-président des opérations de Sanimax. À noter qu’un comité citoyen a déjà existé auparavant, mais a été dissout il y a quelques années.

Des brochures ont été envoyées par voie postale et un site internet est en ligne.

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