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Changement de garde à Boscoville 2000

Leduc-Frenette Samuel - TC Media
Le 5 décembre dernier, Claude Lévesque est devenu officiellement le nouveau directeur général de Boscoville 2000. L’institution, qui regroupe une dizaine de bâtiments, est destinée à la recherche et au développement en matière de réadaptation et de mobilisation des jeunes.

Cumulant plus de 25 années d’expérience dans le domaine de la psychoéducation, M. Lévesque n’entend pas révolutionner le centre, mais plutôt consolider son expertise et ses liens auprès des intervenants jeunesse.

Au commencement de sa carrière, il a été éducateur à l’Institut Philippe-Pinel. C’est « parce qu’il y avait une unité de développement des pratiques autour des jeunes qui éprouvent des difficultés en santé mentale » qu’il y a œuvré pendant une dizaine d’années, dit-il. Philippe-Pinel est surtout connu du public à cause des criminels qui y suivent des traitements psychiatriques.

M. Lévesque a aussi travaillé à Boscoville, à l’époque où le complexe hébergeait encore des jeunes. « Quand les jeunes sont retournés dans les centres jeunesse, je suis reparti avec eux », ajoute-t-il.

En matière de gestion et d’organisation, M. Lévesque a dirigé l’hébergement et les services de réadaptation au centre jeunesse Mauricie—Centre-du-Québec.

Au cours des dernières années, il a planché sur un programme gouvernemental visant le développement des pratiques et des compétences chez les intervenants jeunesse en milieu autochtone. Le tout en partenariat avec le cégep Marie-Victorin. Il a ainsi pu visiter des communautés amérindiennes et inuit à Chibougamau, Salluit et La Tuque.

Revenir à ses « vieilles amours »

Le retour à Boscoville 2000 s’est fait en douceur. « Je suis revenu à mes vieilles amours », dit-il, amusé.

Comme principal objectif, M. Lévesque entend poursuivre les quatre missions de l’organisme, qui sont ainsi énumérées sur le portail de Boscoville 2000 : « l’intervention de réadaptation; la mobilisation et l’action communautaire; l’insertion sociale par l’activité économique; les activités sportives, sociales et culturelles comme outils de développement ».

Il s’agit aussi pour lui « de voir toutes les initiatives qui ont été réalisées sur le plan local, dans quelle mesure elles peuvent être exportées au niveau de Montréal et de la province. […] C’est quoi l’impact des interventions qu’on a? »

Les partenariats sont aussi très importants, comme ceux avec le Centre jeunesse de Montréal. C’est d’ailleurs le principal atout de Boscoville 2000 qui, depuis la création des centres jeunesses en 1996, a perdu sa vocation d’hébergement des jeunes.

Devenu un organisme à but non lucratif bénéficiant de subventions gouvernementales, le nouveau mandat de recherche et de développement de Boscoville 2000 fait en sorte que le centre n’est plus « pris dans des enjeux d’organisation ». Il peut donc aider plus facilement les organismes qui offrent des soins et de l’encadrement directement aux jeunes.

« On ne prend pas la place de, on fait avec, affirme-t-il en parlant des intervenants des centres jeunesse. Oui on touche aux jeunes, mais on travaille beaucoup plus auprès des gens qui travaillent avec les jeunes.

« La force de Boscoville, c’est l’engagement du personnel envers la mission, indique-t-il. On dévie très peu de [celle-ci]. »

M. Lévesque a sous sa supervision un peu plus d’une vingtaine de spécialistes en psychoéducation, en travail social et en criminologie. Parmi ceux-ci, certains œuvrent auprès des organismes du quartier en lien avec les jeunes.

Parmi les projets que ces derniers ont supervisés au cours de l’année dernière, notons Jeunes au Cœur, qui visait à contrer l’adhésion aux gangs de rue, Animation de soirée (ADS), qui offrait du divertissement et des spectacles dans les parcs du quartier, et le Café Le Spot, qui servait à ces mêmes jeunes en tant que lieu de socialisation.

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