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Attentats de Paris : les élus locaux solidaires et inquiets

A woman lays flowers outside the Bataclan theater in Paris, Saturday, Nov. 14, 2015. rench President Francois Hollande vowed to attack the Islamic State group without mercy as the jihadist group claimed responsibility Saturday for orchestrating the deadliest attacks on France since World War II. Poster reads Long Live France. (AP Photo/Michel Euler) Photo: Michel Euler/The Associated Press

Tristesse, incompréhension, indignation : les élus provinciaux, fédéraux et municipaux partagent leurs émotions trois jours après les attentats meurtriers qui ont secoué la France.

La voix rauque, encore marquée par les attentats, Mario Beaulieu n’en revient toujours pas. Le député de La Pointe-de-l’Île, touché par ces événements meurtriers, se veut solidaire. « Je connais Paris, j’ai même eu par le passé une amoureuse française, raconte l’ex-chef du Bloc Québécois. Les Français sont nos cousins. Pour nous, les Québécois, c’est la mère patrie. De tels actes nous touchent donc encore davantage. C’est vraiment stupéfiant, très triste et émouvant… »

Robert Coutu ne s’en cache pas. « On vit dans un monde de guerre », assure le maire de Montréal-Est qui avoue avoir été « bouleversé et démuni ».

« Ce n’est pas rassurant pour notre avenir, je suis inquiet pour notre monde. De telles attaques peuvent arriver n’importe où et n’importe quand », poursuit M. Coutu.

Paris, le Bataclan, les bars et restaurants du 10e et 11e arrondissement de la capitale française, principalement touchés par ces évènements sanglants, Chantal Rouleau connaît. La mairesse de l’arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles a travaillé et vécu deux ans à proximité de ces lieux. Sous le choc, elle a immédiatement contacté ses amis parisiens, toujours sur place, dans la nuit de vendredi à samedi.

« Ils dormaient, je les ai réveillés et je leur ai appris cette terrible nouvelle, décrit Chantal Rouleau. Tout cela est tragique. Ces attentats changent la face du monde. Ils sont motivés par la haine et il faut la combattre par l’amour et le respect. Cela va à l’encontre de nos valeurs fondamentales humaines, aux idéaux des Français et de tous les pays démocratiques. Il faut le dire, ce sont des actes barbares qui touchent la liberté, notre liberté ».

Sortir, vivre, profiter
Présentement, que faire ? Les questions se multiplient. Faut-il se méfier ? Éviter les lieux de spectacle et les rassemblements populaires ? « Surtout pas, répond la député de Pointe-aux-Trembles, Nicole Léger. On ne peut pas se cloitrer dans notre maison, il faut poursuivre notre vie de tous les jours, continuer à vivre. On ne va pas s’arrêter de voir des spectacles, de profiter de la culture et de ce qui nous tient à cœur. Notre plus grande force est de rester unis. La France n’est pas seule dans ce fléau-là ».

Selon Mario Beaulieu, le Canada doit agir, réagir. « Il faut combattre le terrorisme, l’injustice et les violences faites à travers le monde. Nous devons avoir conscience qu’aucune région n’est prémunie contre ce genre d’attaques. On ne peut plus ignorer la misère du monde et rester dans notre confort. Il faut se mobiliser pour maintenir la paix. On sera vigilant et on s’assurera que le gouvernement canadien appuie la France et son peuple dans la lutte contre le terrorisme », clame l’élu du Bloc Québécois.

Chantal Rouleau, qui a participé dimanche matin à la marche organisée dans le centre-ville de Montréal, mène une réflexion afin d’aider « les jeunes qui pourraient être touchés par ce discours de radicalisme ». « Il faut agir à la base, explique-t-elle. Et si des gens perçoivent des comportements inquiétants, des changements d’attitude, il ne faut pas hésiter à les signaler au Centre de prévention de la radicalisation ».

Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV)
514 687 7141

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