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Lutte contre le diabète: le défi d’un Prairivois

Pierre Reginald Azar mène une lutte contre le diabète dans Rivière-des-Prairies. Photo: Romain Schué/TC Media

Directeur et fondateur du Fond-action santé communautaire Bénise Normil, qui porte le nom de sa mère emportée par le diabète, le Prairivois Pierre Reginald Azar lance de nouvelles campagnes de sensibilisation pour lutter contre cette maladie.

Depuis le décès de sa mère en 2004, alors qu’elle n’avait que 39 ans, Pierre Reginald Azar a ouvert les yeux. La lutte contre le diabète ? Un combat qui doit avant tout se mener «à la base». C’est-à-dire, auprès des plus jeunes.

«Il faut agir avant l’apparition du problème. Pour réduire les risques, il n’y a pas d’autres solutions», certifie-t-il, avant d’évoquer sa propre expérience.

«J’ai vu le résultat de cette maladie, je ne le souhaite pas à personne. Je sais que je suis une personne à risque, donc je fais attention, j’ai changé mes habitudes et je vois le résultat. Et quand on connaît une recette, il faut la partager au plus grand monde.»

Des élèves de Jean-Grou impliqués
Avec son Fond-action santé communautaire Bénise Normil (FASCBN), Pierre Reginald Azar multiplie depuis plusieurs années les opérations de sensibilisation dans Rivière-des-Prairies, notamment auprès de la communauté haïtienne, «très à risque», précise-t-il.

Depuis quelques semaines, il a décidé de passer à la vitesse supérieure. En collaboration avec le Carrefour jeunesse emploi, mais également le CIUSSS de l’est-de-l’île-de-Montréal et différents organismes impliqués dans la lutte contre l’obésité, le Prairivois vient de lancer son projet «Agent de saines habitudes».

Grâce à des fonds récoltés lors d’un récent gala, qui devraient être complétés par de prochaines subventions gouvernementales, Pierre Reginald Azar vient de recruter cinq jeunes secondaires 5 de l’école Jean-Grou. Ces derniers, à travers différents ateliers et activités de mobilisation qui se tiendront tout au long de l’année dans l’établissement scolaire, seront chargés de transmettre un message à leurs compères des classes inférieures.

«J’ai décidé de traiter ce problème du diabète en amont, afin de trouver une solution durable, reprend le directeur du FASCBN. Ces jeunes peuvent avoir une influence sur les autres élèves. Ils peuvent les former, leur parler des saines habitudes à adopter.»

«Beaucoup de familles ont de mauvaises habitudes»
Alors que son organisme affirme avoir aidé plus de 120 jeunes et une trentaine de familles lors de la dernière année, Pierre Reginald Azar assure voir des résultats concrets.

«Certains adolescents m’ont déjà dit qu’ils ont changé les habitudes de leurs parents. Moi, j’ai beaucoup d’espoir, clame-t-il. Beaucoup de familles ont de mauvaises habitudes. Les parents ont été mal éduqués aux enjeux de la mal bouffe et les jeunes ont été touchés. Mais si on transmet aux enfants de bonnes habitudes de vie, d’alimentation, il va y avoir un effet boule de neige. Ils vont non seulement grandir en santé, mais aussi enseigner à leurs propres enfants ce qu’il faut faire.»

Dans les prochaines semaines, différentes formations vont être offertes à ces stagiaires de l’école Jean-Grou par les partenaires du FASCBN, qui débuteront, dès la mi-novembre, leurs activités.

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