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Poussière de silice: des citoyens veulent entamer une action collective

John Brandone RDP
Le citoyen John Brandone est l’un des citoyens à l’origine de l’action collective à l’encontre de l’entreprise Recy-Beton Inc. Photo: Yohann Goyat, L'informateur

Plusieurs résidents de Rivière-des-Prairies se plaignent des désagréments causés par l’entreprise Recy-Béton dans le secteur industriel du quartier. Ils ont déposé une demande d’autorisation pour une action collective et demandent plusieurs centaines de milliers de dollars à l’entrepreneur.

John Brandone et deux autres citoyens allèguent que l’entreprise fait preuve de négligence en matière environnementale. Un manquement à ses responsabilités qui minerait la santé des résidents qui habitent proche de l’entreprise de recyclage de béton.

Ils déplorent les «émissions excessives continues de poussière de silice, de poussière et de pollution d’asphalte» qui émanent du site, peut-on lire dans le document déposé à la Cour supérieure du Québec et publié dans le Registre des actions collectives.

Nous méritons une meilleure qualité de vie. Nous continuerons les démarches nécessaires

John Brandone, citoyen de Rivière-des-Prairies

Sébastien Valade se dit victime de cette pollution quotidienne de l’air. «Cette poussière de béton est partout. C’est aussi un risque pour notre santé et celle de nos enfants», témoigne-t-il.

Les demandeurs réclament plusieurs centaines de milliers de dollars à l’entreprise pour «mise en danger de la santé des résidents voisins, dommages à la propriété, ou encore pour dommages moraux, y compris le stress et les inconvénients occasionnés».

Non-conformité

À la suite d’une première plainte déposée au mois de novembre 2020, l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles a envoyé un avis de non-conformité à l’entreprise pour «une infraction constatée au Règlement 2001-10 sur les rejets à l’atmosphère».

Selon l’article 7.04 du Règlement, «un tas de charbon, de sable, de gravier, de pierre concassée ou d’une autre matière, doit être enclos, bâché ou arrosé de façon à prévenir le soulèvement de particules par le vent».

Au téléphone, le directeur général de Recy-Béton dit comprendre le ressenti des citoyens, mais dément les allégations. L’entreprise «utilise bien des postes d’aspersion à l’eau pour éviter les soulèvements de poussière», affirme Donato Venafro.

Une version que M. Brandone conteste, photos et vidéos à l’appui.

En plus du bruit

Vince Pisano habite à moins de deux kilomètres de l’entreprise. Il dit vivre un désagrément du matin au soir.

«Je me couche et je me réveille avec ces bruits. C’est insensé!», s’exclame-t-il. Ces enfants aussi souffrent de ces nuisances sonores, dit-il.

Plusieurs citoyens ont pourtant appelé le 311 et porté plainte à de la police, mais en vain.

L’arrondissement précise qu’une soixante d’arbres ont été plantés cette année dans le secteur résidentiel dans le but de réduire les nuisances occasionnées par le bruit et la poussière. Insuffisant d’après les résidents.

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