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Rosemont: plus difficile pour les familles de trouver un toit

Photo: Emmanuel Delacour | TC Media

La vitalité du marché immobilier dans Rosemont – La Petite-Patrie est indiscutable, mais l’accessibilité à la propriété et au logement abordable est de plus en plus difficile pour les jeunes familles.

C’est ce que confirme un portrait dressé par la firme JLR Solutions foncières dans lequel on constate que «la valeur moyenne d’un immeuble a augmenté de 28 % entre 2007 et 2010 et de 25 % entre 2010 et 2013.»

En effet, en 2016, Rosemont–La Petite-Patrie affichait «le taux d’augmentation de la valeur foncière le plus élevé parmi tous les arrondissements de Montréal, avec une hausse de 10 % par rapport au rôle d’évaluation immobilier précédent, peut-on lire dans le document. De janvier à mai 2017, le ratio entre le prix de vente et l’évaluation municipale observé pour le segment du marché des maisons unifamiliales était de 105, ce qui est 2 points de pourcentage au-dessus du ratio observé pour l’agglomération. Ceci suggère que le prix de ce type de logement progresse plus rapidement que pour le reste de l’île.»

Le document note aussi une forte croissance dans le prix médian des maisons unifamiliales et des plex au cours de la dernière année. «De juin 2016 à mai 2017 [… ] le prix médian des plex (550 000 $) a augmenté d’environ 8 % au cours de la période, tandis que celui des maisons unifamiliales a atteint 435 000 $, avec une croissance de 12 %. Ces prix étaient tous supérieurs aux statistiques comparables pour l’agglomération de Montréal.»

Difficile de louer aussi
Malgré d’importants investissements dans les infrastructures de l’arrondissement au cours des dernières années, les familles, surtout avec plus d’un enfant, peines à trouver un toit dans le secteur, et ce même dans le parc locatif.

Selon les estimations du Comité logement de Rosemont, il faudrait construire dès maintenant environ 1500 unités de logement pour répondre à la demande des ménages dans l’est de l’arrondissement.

«Nous avons près de 200 familles chaque année qui viennent nous consulter sur les hausses de loyer imposées par les propriétaires et sur leur droit de les refuser», affirme Sébastien Laliberté, coordonnateur pour le Comité logement Rosemont.

Si plusieurs facteurs, incluant l’apparition d’applications comme AirBnb et la conversion de logements en copropriétés indivise, peuvent expliquer les hausses de loyer, la flambée des valeurs immobilières y est aussi pour quelque chose, indique-t-il.

«Les immeubles valent de plus en plus cher, ce qui entraîne une hausse des taxes foncières et ça se répercute sur les loyers. Pour une famille avec deux enfants, c’est plus difficile de se loger, parce que le loyer pour un appartement avec trois chambres à coucher tourne désormais aux alentours de 1200 à 1500 $ par mois dans Rosemont», souligne M. Laliberté.

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