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Insectarium de Montréal : une passion à partager

Le nouveau directeur de l’Insectarium Maxim Larrivée veut favoriser la rencontre entre la nature et l’humain. Photo: Emmanuel Delacour

Rapprocher l’humain de la nature : voilà l’objectif du prochain directeur de l’Insectarium de Montréal.

Maxim Larrivée n’est pas un nouveau venu dans l’univers des insectes, puisqu’il partage son « entomophilie » depuis son plus jeune âge.

« L’observation de la nature, j’ai grandi là-dedans. Quand j’avais à peine 5 ans, tous les jeunes de ma rue et moi avions préparé une exposition de papillons dans un garage. C’était ça notre passe-temps, pour nous les papillons c’étaient nos cartes de hockey », affirme-t-il.

Titulaire d’un doctorat en entomologie, c’est en 2012 que celui-ci fait son entrée à l’Insectarium, en tant que chef de section au département des collections et de la recherche, mandat qui a duré sept ans.

M. Larrivée a aussi fondé et codirige eButterfly un projet de participation citoyenne qui suit la répartition des papillons en Amérique du Nord grâce à une base de données accessible en ligne, ainsi que Mission Monarque, qui se concentre sur la zone de reproduction du papillon monarque au Canada.

À la rencontre de la nature

Cette collaboration entre les visiteurs et les sciences naturelles sera sans aucun doute un thème qui imprégnera sous sa gestion la future version de l’Insectarium. L’immeuble fermé cette année se refait une beauté pendant sa « métamorphose » qui se terminera en 2021.

« On a constaté pendant les projets eButterfly et Mission Monarque que de telles initiatives avaient une influence positive et permettaient de sensibiliser les gens au sujet de l’entomologie et de l’environnement », souligne le directeur de l’Insectarium.

Celui-ci croit que les musées d’Espace pour la Vie (le Planétarium, le Biodôme, le Jardin botanique, l’Insectarium) ont su durant les dernières années interpeller les visiteurs et encourager les échanges. Dans cette optique, l’organisme a mis sur pied en 2018 les Rencontres humain-nature, une série de discussions avec des experts dans divers domaines des sciences environnementales.

L’intérêt grandissant pour les insectes, particulièrement les papillons monarques, dont la population est menacée, mais qui semble reprendre du poil de la bête ces dernières années, serait-il le symptôme d’une conscience sociale revigorée?

« Le monarque est une espèce forte, c’est-à-dire qu’elle marque l’imaginaire des gens. Pour les enfants qui partent à leur rencontre, il s’agit souvent d’un premier contact avec la nature. À cause de son cycle de vie, de sa reproduction et de sa migration, c’est un des meilleurs ambassadeurs pour les enjeux environnementaux », insiste M. Larrivée.

C’est à ce genre d’expérience dont il faudra s’attendre dans le nouvel Insectarium, indique-t-il. « On souhaite créer un laboratoire vivant dans lequel les gens pourront revenir et participer à l’observation des différentes espèces. Le grand vivarium prévu, ça sera bien plus qu’un événement « papillons en liberté » durant toute l’année. On pourra y côtoyer une foule d’insectes dans leur élément naturel », explique le directeur.

Un musée en métamorphose

Le nouvel Insectarium de Montréal rouvrira ses porte en 2021, après des travaux dont le coût s’élève à plus de 36 M$.

Le musée de sciences naturelles qui a fermé ses portes en mars 2019 sera de retour avec un édifice complètement neuf et agrandi.

Un tunnel sous-terrain rappelant les galeries que bâtissent les fourmis, un jardin pollinisateur et un grand vivarium seront ajoutés à cette nouvelle version.

À terme, le projet de métamorphose de l’Insectarium devrait générer des revenus additionnels et annuels de 4,3 M$ et accueillir 475 000 visiteurs dès la première année de réouverture.

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