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Les potagers toujours populaires dans Rosemont – La Petite-Patrie

De plus en plus de familles de l’arrondissement cultivent de petits plants individuels. Photo: Archives

Malgré un environnement qui n’est pas toujours propice au jardinage, de nombreux foyers ont adopté l’habitude d’entretenir des plants potagers dans Rosemont – La Petite-Patrie.

C’est ce que révèle une étude menée par le Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB). À l’aide d’images satellite, les chercheurs ont cartographié les jardins individuels sur les terrains privés, ainsi que sur l’espace public (devant les maisons) sur l’ensemble de l’arrondissement. Les jardins communautaires et collectifs n’ont pas été intégrés dans cette recherche.

« On a constaté qu’en dépit du fait qu’il y a une importante canopée, qui occasionne beaucoup d’ombrage sur le territoire, au détriment du jardinage, il y avait une quantité surprenante de potagers dans Rosemont – La Petite-Patrie. C’est d’autant plus surprenant parce que d’habitude ils se font plus rares dans les quartiers centraux, à cause de la densité urbaine », souligne Éric Duchemin, directeur scientifique et président chez AU/LAB.

L’organisme a pu ainsi dénombrer 1 598 jardins individuels pour une surface totale cultivée de 27 931 m², soit un peu moins de 3 hectares. Ce sont donc 5% des lots fonciers qui contiendraient un potager.

« On estime à partir des sondages que nous avons menés (dont un auprès de 600 personnes dans l’arrondissement) qu’un fort nombre d’entre eux entretiennent de petits jardins, qui ne sont pas visibles sur la cartographie, insiste M. Duchemin. En fait, une forte proportion des citoyens cultive un ou deux plants. C’est une tendance que l’on constate de plus en plus, surtout chez les jeunes familles. »

Le directeur scientifique évalue que le pourcentage de foyers pratiquant le jardinage tourne autour de 35 % dans le quartier.

Si la présence des communautés grecques et italiennes est à l’origine des plus fortes concentrations de potagers sur le territoire, c’est plutôt le plant de tomate individuel qui a la côte auprès des nouveaux Rosepatriens, selon ce dernier.

Ainsi, l’arrondissement tire de l’arrière comparativement à d’autres territoires recensés par le laboratoire. En effet, le pourcentage de potagers par lot est de 19% dans Montréal-Ouest, 11% dans Chomedey, 9%, de 8% dans Montréal-Nord et de 7% dans Rivière-des-prairies-Pointes-aux-trembles.

De plus, on mesure une densité de 100 potagers au km2 dans Rosemont – La Petite-Patrie, ce qui est relativement faible comparé aux quartiers Saint-Léonard (220 au km2) et de Parc-Extension (538 au km2).

Par ailleurs, il faut noter l’importante quantité de jardins communautaires dans l’arrondissement. On en retrouve neuf au total, comportant en tout 939 jardinets et une superficie de 37 627 m2.

Après la faillite de la Société de développement durable de Rosemont (SODER) l’an dernier, c’est le AU/LAB qui avait le mandat de gérer ceux-ci en 2019. L’organisme fera des recommandations aux élus quant à la marche à suivre pour favoriser l’agriculture urbaine durant les prochaines années dans l’arrondissement.

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