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Les comités de logement s’inquiètent face à la pénurie dans Rosemont-La Petite-Patrie

La pénurie de logement semble saggraver dans Rosemont
Photo: Josie Desmairais / Métro Média

À moins de deux semaines du 1er juillet, les comités de logement sont inquiets de voir la pénurie s’aggraver dans Rosemont.

En effet, dans l’arrondissement, le taux d’inoccupation est actuellement très bas. Seuls 1,3% des logements locatifs sont disponibles. Un chiffre qui descend à 0,1% pour les 5 ½ et plus, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement.

Dans ce contexte, le Comité de logement de Rosemont (CLR) craint que les familles ne soient obligées de quitter le quartier faute d’avoir pu trouver un logement dans leur budget.

«Des gens qui sont implantés depuis des années dans le quartier vont devoir s’exiler. Pour plusieurs ça veut dire, perdre tout un réseau d’entraide et s’éloigner de l’école des enfants et de leur travail», explique Jean-Claude Laporte, organisateur communautaire au CLR.

Le 1er juillet, et après?

Selon les projections de la Ville de Montréal, la crise sanitaire, pourrait provoquer une pénurie comparable à celle du début des années 2000. À Rosemont et dans la Petite-Patrie, les comités de logement ont déjà reçu des dizaines appels de locataires en détresse. Ils s’inquiètent donc des conséquences que cette crise pourrait avoir dans ces quartiers.

«Malgré les efforts de l’arrondissement, le phénomène des rénovictions est toujours aussi présent», déplore M. Laporte. De plus, étant donné le retard de la Régie du logement, certains locataires resteront en attente d’une audience pendant encore plusieurs mois.

«Les personnes les plus précaires, qui n’ont ni internet, ni téléphone sont encore plus défavorisées avec la pandémie. Nos bureaux sont fermés et elles se retrouvent sans ressources ce qui aggrave leur situation», ajoute Mélanie Baril, responsable au Comité logement de la Petite-Patrie.

Les nombreuses visites virtuelles qui ont eu lieu pendant le confinement inquiètent également. Elles pourraient avoir faciliter les arnaques et certains ménages pourraient se retrouver dans un logement insalubre.

À court terme, pour combattre la précarité, les critères d’obtention des aides au logement devraient être assouplies en urgence, de l’avis des comités de logement. Ils suggèrent aussi d’instaurer un contrôle des loyers ou tout du moins demander plus de transparence aux propriétaires qui augmentent parfois les loyers du simple au double.

«Sur le long terme, le gouvernement provincial devra investir massivement dans le logement pour permettre à la Ville de faire face à cette crise», rappelle Mme Baril.

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