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Diabète de type 1: la recherche progresse grâce à l’HMR

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Photo: Olga Yastremska, 123rf

Une étude menée par deux groupes de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) a conduit à une importante découverte qui permet de mieux comprendre le mécanisme à l’origine du diabète de type 1.

À la différence du diabète de type 2 qui est généralement causé par des facteurs externes, le diabète de type 1 est une maladie auto-immune. Cette maladie est en effet le résultat d’un dysfonctionnement du système immunitaire qui, au lieu de défendre l’organisme contre une menace extérieure, détruit les cellules du pancréas.

Cet organe plutôt méconnu sert principalement à produire de l’insuline, une hormone indispensable au fonctionnement du corps humain puisque c’est elle qui régule le taux de sucre dans le sang.

S’il n’est pas correctement traité, le diabète peut avoir de lourdes conséquences. Sans un traitement adapté, il provoque généralement de graves problèmes cardiovasculaires et rénaux, mais peut également rendre aveugle.

L’étude menée au Centre de recherche de l’HMR avait pour but de mieux comprendre le mécanisme responsable du diabète de type 1 au niveau du système immunitaire.

Des résultats inattendus

Alors que l’hypothèse la plus acceptée suggérait que cette maladie était liée à la présence élevée de lymphocytes T fortement réactifs aux antigènes, les résultats de l’étude semblent démontrer l’inverse.

«On a finalement découvert que les cellules T avec une faible reconnaissance des antigènes, donc moins réactives, étaient en plus grand nombre. On ne s’attendait pas à ce résultat», explique la professeure à l’Université de Montréal et chercheuse de l’HMR, Dre Sylvie Lesage.

Cette découverte inattendue vient ouvrir de nouvelles pistes de recherches pour les spécialistes des maladies auto-immunes telles que le diabète de type 1. À terme, cela pourrait peut-être permettre de prévenir cette pathologie.

«De nouvelles méthodes thérapeutiques pourront être testées sur des souris pour détruire ces lymphocytes T faiblement autoréactives, suggère la chercheuse. Il faudrait également faire des tests sur des humains touchés par le diabète de type 1 pour voir si les cellules T à faible reconnaissance sont aussi plus présentes.»

«Le diabète de type 1 n’est pas une maladie que l’on peut guérir actuellement, souligne la Dre Lesage. Les dommages au niveau du pancréas sont trop importants. Mais, un traitement préventif serait très intéressant.»

L’étude publiée dans la revue Immunology & Cell Biology, a été dirigée conjointement par la Dre Sylvie Lesage et la Dre Heather Melichar, professeures à l’Université de Montréal et chercheuses au centre de recherche de l’HMR, en collaboration avec le Dr Colin Anderson de l’Université d’Alberta.

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