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Films pour enfants : plus que des contes de fées

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Contrairement à la croyance populaire, la cinématographie jeunesse ne se limite pas aux films de Disney. Action, épouvante, science-fiction, drame, documentaire et comédie sont autant de styles qui s’adressent aux enfants. Afin de promouvoir cette diversité, le Festival international du film pour enfants de Montréal (FIFEM) est de retour pour une 17e année, du 1er au 9 mars.

Au total, 108 films en provenance de 30 pays seront diffusés dans le cadre du FIFEM. Pour la première fois, un long-métrage d’animation fait entièrement au Québec sera présenté en ouverture : Le coq de Saint-Victor. Une fierté pour la directrice artistique et générale de l’événement, Jo-Ann Blouin, qui déplore le manque d’intérêt des créateurs d’ici pour le cinéma jeunesse.

« Au Québec, ce n’est pas sexy de faire des films pour enfants. C’est comme si on snobbait cette forme d’art. À l’opposé, quand je vais au Danemark, je vois des œuvres jeunesse réalisées par Lars Von Trier dans lesquelles jouent les meilleurs acteurs du pays. De plus, 25 % des budgets de production sont alloués à des projets pour enfants. Là-bas, on a compris que c’est important de les intéresser à ce qui se fait chez eux », explique Mme Blouin.

Malgré tout, depuis quelques années, on remarque une hausse du nombre de productions québécoises destinées à un jeune public. On n’a qu’à penser aux films 1,2,3 Party! ou Pee Wee 3D. Signe qu’après 17 ans, le message du FIFEM commence à passer.

Selon Mme Blouin, l’industrie cinématographique québécoise à intérêt à s’inspirer de ce qui se fait ailleurs, en portant à l’écran les livres appréciés des enfants.

« On a une variété et une richesse incroyable en littérature jeunesse québécoise. Ce n’est pas la seule façon de faire des films, mais c’est une mosus de bonne méthode pour lier ces deux disciplines (littérature et cinéma), d’un point de vue économique », fait-elle valoir, citant au passage l’exemple du Journal d’Aurélie Laflamme.

Un public curieux

Selon Mme Blouin, il est primordial de préparer le public, mais aussi les cinéastes de demain en titillant la curiosité du jeune public. Loin de les rebuter, les œuvres alternatives les fascinent.

« Au début, les films présentés en langue originale avec des sous-titres étaient les plus difficiles à vendre, alors que maintenant, ce sont ceux dont les billets partent en premier! Quand le festival se termine, j’ai des parents qui me demandent qu’est-ce qu’ils vont faire pendant le reste de l’année, qu’est-ce qu’ils vont se mettre sous la dent? », souligne celle dont le festival accueille environ 15 000 visiteurs chaque année.

Cinéma Beaubien : La Mecque du cinéma jeunesse

Quartier général du FIFEM depuis près de 12 ans, le cinéma Beaubien propose une programmation dédiée aux enfants durant la semaine de relâche. Pour répondre à la demande grandissante du public, des représentations sont également prévues au cinéma du Parc et au Musée des Beaux-Arts de Montréal (MBAM).

« On occupe les cinq salles du cinéma Beaubien. Pendant neuf jours, de 9 h à 19 h, il n’y a que des films pour enfants. Cependant, depuis deux ans, on refusait des gens par manque de place. On a donc décidé d’opter aussi pour une adresse plus centrale avec le cinéma du Parc, qui est géré par la même gang que le Beaubien. On va y occuper une salle avec cinq productions par jour. On va y présenter quelques films en anglais pour voir si ça rejoint la clientèle du secteur. On va aussi occuper l’auditorium du MBAM », annonce-t-elle.

Cet étalement dans d’autres salles de diffusion signe-t-il la fin du FIFEM au cinéma Beaubien? Non, assure Mme Blouin.

« Nous serons toujours au Beaubien, c’est notre maison-mère », insiste-t-elle.

Pour en savoir plus sur le FIFEM et sa programmation, on consulte le www.fifem.com.

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