Animer Père-Marquette
« Notre mission, c’est de rejoindre les familles et les jeunes. On essaie de rassembler le plus d’acteurs locaux (commerçants, organismes communautaires, etc.) possible dans les secteurs névralgiques, notamment pour y développer du travail de rue », explique le restaurateur.
Selon lui, il est primordial d’agir pour conserver l’essence de La Petite-Patrie et d’y instaurer un fort sentiment d’appartenance, en proposant des activités rassembleuses où le plus de gens s’y reconnaîtront. Une façon pour lui de redonner au quartier qui l’a accueilli.
« Dans les arrondissements comme Notre-Dame-de-Grâce – Côte-des-Neiges, Ahuntsic – Borbeaux-Cartierville, il y a toujours un secteur qui est le petit frère de l’autre. Il fait donc avec les peanuts qui restent. C’est le cas de La Petite-Patrie, estime-t-il. Il y a un boom économique avec la construction de condos. On voit la gentrification transformer le visage du quartier. »
Parc d’attraction
Situé aux abords du parc Père-Marquette, l’organisme a choisi d’en faire son point de ralliement et d’y tenir ses activités. Les tam-tams et le festival multiculturel Rythme et couleurs ont donné le coup d’envoi à la programmation.
« Notre première activité a été les tam-tams. C’était une manière d’inviter les gens et de les aviser qu’on était là, semaine après semaine. À ça, se sont greffés des ateliers de danses, offerts par une école de quartier. L’idée, c’est de créer le plus de synergie possible entre les commerçants pour avoir un pow-wow qui ressemble au quartier et qui aura des retombées pour celui-ci. »
Il annonce que ces activités, en version améliorée, seront de retour le printemps prochain. Il projette aussi d’organiser une course autour du parc, pour faire découvrir les alentours.
Cet hiver, M. Saint-Louis souhaite animer la patinoire extérieure de Père-Marquette en y organisant des parties de hockey, auxquelles prendront part les gens du quartier, qu’il s’agisse de jeunes, d’adultes, de résidents ou de gens d’affaires.
« On a l’odieux de proposer quelque chose de nouveau, mais on n’a pas la science infuse. On est ouvert aux discussions et aux propositions. S’il y a des gens ou des organismes qui veulent s’engager auprès d’Ambassade Rosemont, ils sont les bienvenus », soutient-il, en faisant référence au festival Rythme et couleur qui en raison du bruit, décuplé par la mauvaise température, avait récolté quelques plaintes des résidents des alentours.
Une nouvelle associaition de commerçants?
Pour créer cette synergie, M. Saint-Louis aimerait que les gens d’affaires du quartier se concertent et se mobilisent. Il évoque la possibilité de créer une association de commerçants.
Plutôt que de se concentrer uniquement sur une artère, à l’occurrence le boulevard Rosemont, il avance l’idée que celle-ci se déploie sur un secteur, soit le quadrilatère délimité par les rues Saint-Denis, Marquette et Beaubien, ainsi que le boulevard Rosemont.
« Le but, c’est ce qu’on se voisine et qu’on ait du fun », insiste-t-il.
Pour en savoir plus sur l’Ambassade Rosemont, on consulte le www.ambassade-rosemont.org ou la page Facebook (http://on.fb.me/1aoScPQ).