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Mère et femme d'affaires

Le 3 septembre prochain, Marie-Claude Rivest célèbrera les deux années qu’elle a passées à la tête de son entreprise, Espace Vivayoga. Le Journal de Rosemont – La Petite-Patrie l’a rencontrée pour parler de sa passion.

Afin d’échapper à l’enfer de sa vie conjugale avec un homme violent, Marie-Claude Rivest trouve refuge dans une pratique ancestrale indienne : le yoga. « C’est ce qui m’a aidé à rester intact dans ma tête. Ça m’a sauvé », confie-t-elle. Elle y trouvait alors une force pour affronter ses problèmes.

« Avant que je puisse porter plainte à la police et que je m’en aille, ç’a pris beaucoup de temps », souligne Mme Rivest. Pendant quelques années, elle reçoit l’aide de différents organismes, comme le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC).

Parallèlement, elle commence à donner des cours de yoga à d’autres femmes victimes de violence conjugale. « C’est en travaillant elles que j’ai compris que le yoga pouvait vraiment aider les gens », se rappelle-t-elle.

Une idée germe en elle petit à petit. « Je voulais ouvrir un centre de yoga dans Rosemont », se rappelle la Rosemontoise. Après huit ans de vie commune, Mme Rivest réussit finalement à se séparer de l’homme qui la maltraitait. On est en 2008.

Du rêve à la réalité

Ce n’est que trois ans plus tard que son rêve prendra forme sur la rue Beaubien. « Ça n’a pas été facile parce que j’ai dû emprunter de l’argent », admet-elle.

En effet, suite à sa séparation, Mme Rivest doit engager un avocat et en assumer les frais. « Évidemment nous nous ne sommes pas quittés en bons termes, sauf que nous devions discuter de la garde de notre enfant et nous départir des biens communs comme notre maison », fait savoir Mme Rivest.

Malgré une situation financière précaire, le succès rapide que connaîtra Espace Vivayoga permettra à sa propriétaire de souffler un peu. D’ailleurs, le studio a été agrandi dernièrement. « Nous avons ajouté un bar à jus santé », indique Mme Rivest avec enthousiasme.

Un héritage familial

Le yoga a toujours fait partie de la vie de Mme Rivest. « Mon père enseignait les arts martiaux et ma mère, le yoga. J’ai donc grandi dans un univers teinté par la culture asiatique », note la propriétaire d’Espace Vivayoga.

À quelques mois de son quarantième anniversaire, Mme Rivest est aujourd’hui mère de trois enfants, dont deux qu’elle a eu avec son nouveau conjoint. « J’ai deux filles, une de 18 ans et une autre de 15 ans, ainsi qu’un garçon de neuf ans, indique-t-elle. J’espère pouvoir partager avec eux ma passion »

Mme Rivest jongle entre sa vie de femme d’affaires et sa vie de famille. « Je suis toujours très occupée, affirme-t-elle. Chaque minute est comptée. J’ai très peu de temps de libre. »

Pour s’aider, Mme Rivest a toujours son agenda, son ordinateur portable ou son iPhone. « Il faut que je note chaque chose, sinon je l’oubli », admet-elle en riant.

Habiter un quartier

Rosemont, c’est son quartier. Elle y a passé son enfance avant d’y revenir plus tard pour établir sa famille. Le choix de placer son entreprise dans Rosemont allait donc de soi. « J’aime le fait que les gens viennent au studio de yoga à pieds. Le bouche à oreilles fonctionne très bien dans le quartier. »

Pour le futur, Mme Rivest aimerait continuer à agrandir Espace Vivayoga. « Je veux en faire un grand centre de détente et de ressourcement familial », espère-t-elle.

Cela sera peut-être possible avec l’évolution que connaît le yoga en Occident. « C’est de moins en moins étiqueté granola, suggère Mme Rivest. C’est maintenant accessible. Il y a maintenant des enfants et des personnes âgées qui le pratiquent. »

Espace Vivayoga, situé au 4535, rue Beaubien Est, organise un 5 à 7 le 3 septembre pour fêter l’agrandissement de ses locaux. Pour plus d’information : 514 903-8482 ou sur espacevivayoga.com.

Rémy-Paulin Twahirwa

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