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À l'assaut des livres en trop

À chaque année, le centre ÉPIC vient en aide à plusieurs citoyens désireux d’abandonner leurs mauvaises habitudes de vie en leur offrant un programme d’activité physique en plus de bénéficier des conseils d’un médecin, d’un nutritionniste et d’un kinésiologue. Olivier Duval, un Rosemontois dans la fin de la cinquantaine, est un exemple parmi tant d’autres de la réussite de leur nouveau programme, Kilo-Actif.

C’est au 5055 St-Zotique Est qu’est situé le centre ÉPIC. Il a été fondé en 1974 grâce au travail d’un des premiers membres d’une étude pilote (l’Étude Pilote de l’Institut Cardiologique, ÉPIC), M. Lionel Théoret. Aujourd’hui, ce centre de prévention compte environ 5 000 membres.

« Nous offrons des services en activité physique à une clientèle large regroupant des gens qui ont déjà eu un événement coronarien récent et ceux qui n’en ont pas encore eu. Nous les entrainons à travers différents programmes. Cependant, contrairement à ce qu’on pourrait penser, la majorité de nos membres n’ont pas de problèmes cardiaques », explique la kinésiologue Valérie Guilbeault.

Les programmes regroupent des activités en gymnase, en salle de musculation et en piscine. Le centre offre des cours de cuisine, des ateliers de réduction du stress ainsi qu’un programme de contrôle du poids (Kilo-Actif).

Mieux s’outiller

« Lors du programme Kilo-Actif, le membre est pris en charge par une équipe multidisciplinaire, soit un médecin, un kinésiologue et un nutritionniste, pendant neuf mois. Nous l’entrainons deux fois par semaine dans un groupe d’une quinzaine de personnes », explique Mme Guilbeault Ce programme s’adresse à des personnes ayant un surplus de poids (Indice de masse corporelle > 27).

Toutefois, le but initial du programme n’est pas la perte de poids, mais un changement dans les habitudes de vie. « On note évidemment une perte de poids. Dans la majorité des cas, on arrive à réduire de cinq à six centimètres le tour de taille, mais ce n’est pas notre premier objectif, affirme la kinésiologue. Nous sommes ici pour outiller les gens. »

Comme une fusée

Par année, le programme Kilo-Actif attire une centaine de personnes. M. Duval est l’un d’entre eux. Celui-ci pesait 209 livres au début du programme. À l’époque, il faisait de l’arythmie ce qui l’empêchait de faire de l’exercice physique pendant plus deux ans.

« Comme j’étais malade, je ne pouvais plus faire d’exercice. Je marchais difficilement et je m’essoufflais rapidement. Je ne faisais plus vraiment d’effort physique. J’ai donc pris du poids. En 2009, suite à mon opération, j’ai décidé de m’inscrire au programme pour reprendre un rythme de vie régulier et d’être de nouveau actif physiquement », explique le Rosemontois.

Deux fois par semaine, il se présentait au centre ÉPIC pour travailler avec un kinésiologue pendant une heure. Il a également modifié sa diète grâce aux conseils d’une nutritionniste. « J’ai trouvé ça très difficile parce que j’ai un bec sucré », avoue-t-il.

Heureusement, il s’est aperçu des bénéfices psychologiques après quelques mois. « Je me sentais mieux dans ma peau. J’avais une plus grande estime de moi. Bref, je me sentais beaucoup », dit le fonctionnaire de 59 ans.

Au final, après deux ans sur le programme, celui-ci a perdu cinquante livres. Il s’est alors mis à faire de plus en plus d’activité physique et même un marathon, celui d’Ottawa en mai dernier. « Je me lance de petits défis comme ça pour être constant dans mon entrainement. Kilo Actif a été une fusée pour moi. Il m’a permis de décoller. L’équipe du centre m’ont donné des outils pour me motiver et me prendre en main » explique le Rosemontois.

Plus facile à dire qu’à faire?

« Le manque l’assiduité des membres est la difficulté majeure. Les gens savent que c’est bon de faire de l’exercice, mais souvent ils manquent de temps. Nous essayons donc de les motiver le plus possible », nuance Mme Guilbeault. M. Duval confirme, mais dit avoir trouvé une solution à ce problème en se liant d’amitié avec des membres du centre ÉPIC et du programme. « Il y a des jours que ça me tente moins, mais le fait de se lancer des défis entre nous me motive beaucoup. » Comme le programme ne dure que neuf mois, M. Duval ne peut plus le suivre. Toutefois, il continue de fréquenter le centre ÉPIC et son équipe.

Le forfait d’un an comprend 36 semaines d’encadrement jumelé à un abonnement au centre ÉPIC de trois mois. Le coût du forfait est 1 800$. Pour une inscription pour la période d’octobre ou un rendez-vous, communiquer au 514-374-1480 poste 287.

Rémy-Paulin Twahirwa

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