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Raccrocher pour la rentrée

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Qui dit mois de septembre, dit forcément rentrée scolaire. Or, ce ne sont pas tous les jeunes qui retournent à l’école à l’automne. Afin de vaincre le décrochage scolaire, Perspectives jeunesse offre divers programmes de prévention et de raccrochage dans des écoles des quartiers Rosemont, Villeray et Mercier-Ouest.

L’organisme propose deux volets, soit Option et Drop-in. Le premier s’articule directement au sein des écoles et s’adresse aux adolescents démotivés.

« On y combine les suivis psychosociaux à des activités-terrains auxquelles participent des adolescents de tous horizons, explique Andrée A Tabora, directrice générale de l’organisme. Ça permet de démystifier la situation, car ce n’est pas vrai que les jeunes qui vivent des problèmes à l’école viennent tous de familles dysfonctionnelles; c’est juste parce que ce n’est pas tout le monde qui apprend de la même façon. On évite ainsi de poser des étiquettes, car souvent, les jeunes qui se font appeler pour aller voir un intervenant sont perçus d’une certaine manière. Pourtant, ça peut toucher tout le monde. »

Pour ce faire, des intervenants sont déployés dans les écoles secondaires Père-Marquette (Rosemont), Louis-Riel (Mercier-Ouest) et Lucien-Pagé (Villeray), à raison de 35 heures par semaine.

Le Drop in, quant à lui, cible plutôt les jeunes qui ont abandonné leurs études, de sorte à les aider à se bâtir un « projet de vie ».

« On travaille avec des décrocheurs âgés de 15 à 18 ans et qui ne sont pas forcément prêts à retourner à l’école aux adultes. L’objectif est de les amener vers un retour à l’école par l’exploration, qu’il s’agisse de stages ou d’engagement dans des projets communautaires. On veut qu’ils se découvrent des intérêts et des forces qui vont les aider à trouver un sens à leur éventuel retour aux études. Ça ne veut pas dire qu’ils vont tous finir leur secondaire, mais peut-être qu’ils vont se rediriger vers un Diplôme d’études professionnelles (DEP) », fait valoir Mme Tabora.

Un impact réel

Avec un taux de succès oscillant entre 79 % et 84 %, le programme Option, a des impacts réels, estime Mme Tabora. Pour ce qui est du Drop in, les répercussions de cette initiative sont plus difficiles à quantifier.

« C’est un autre type d’intervention; on ne peut pas suivre les jeunes sur cinq ans, comme c’est le cas avec le programme de prévention. Par contre, ce qu’on a comme statistique, c’est qu’environ un jeune sur deux finit par retourner à l’école ou au travail. Les commentaires qu’on reçoit sur Facebook semblent confirmer ça », explique-t-elle.

À Père-Marquette, où tout a commencé il y a maintenant huit ans, le taux de décrochage est passé de 56 % en 2005-2006 à 37 % en 2010-2011. Dans le cas des écoles Lucien-Pagé et Louis-Riel, où les programmes ont été déployés il y a deux et quatre ans respectivement, aucune statistique n’est encore disponible. Par contre, les intervenants disent constater des améliorations.

« Il ne faut pas seulement attribuer ça à Perspectives Jeunesse, car il y a eu une hausse des actions en persévérance scolaire dans les dernières années, mais c’est sûr qu’on y a contribué », souligne Mme Tabora.

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