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Réparer des vélos et s'intégrer avec Vélogik du CJE de Saint-Laurent

Photo: Patrick Sicotte/TC Media


Pour leur première expérience de travail, une équipe d’une quinzaine de jeunes se met au service des Laurentiens. Jusqu’au 26 août, les stagiaires de Vélogik, un projet du Carrefour jeunesse emploi (CJE) de Saint-Laurent, sont dans les parcs pour offrir des réparations de vélo.

Ils ont déjà effectué plus de 700 réparations depuis le début de l’été. Basés au parc Hartenstein, ils sont aussi présents au parc Painter, dans le quartier Chameran, ainsi que lors des fêtes de quartier.

Si certains étaient déjà des passionnés de vélo, pour d’autres, il s’agit d’une découverte totale.

«Je me cherchais une job d’été et mon intervenante au CJE m’a proposé d’essayer ce stage, raconte Emmate Dogo, âgée de 18 ans. J’ai appris à réparer, mais je n’avais aussi jamais pédalé avant.»

Il a fallu quelques jours à l’étudiante en sciences humaines du Cégep de Saint-Laurent pour maîtriser le maniement d’une bicyclette.

«Je suis l’aînée d’une grande famille et mon père n’a pas vraiment le temps de nous apprendre à faire du vélo, souligne celle qui est arrivée du Bénin l’année précédente. Il est vraiment fier de moi maintenant.»

La plupart ont appris tous les rouages de la mécanique vélo grâce à ce stage de 120 heures, qui les mobilise quatre jours par semaine.

«Je m’amusais déjà à monter et démonter mon vélo avant, mais je sais maintenant bien enlever la potence par exemple», indique Steveen Massenat, récemment arrivé des Caraïbes, pour qui il s’agit de la première expérience de travail au Canada.

Apprentissages
Le stage leur permet d’apprendre bien plus que les rudiments du vélo, alors qu’ils doivent travailler ensemble, encadrés par les deux intervenants-mécaniciens, Andrey Leshyner et Annie Viau.

«Le travail de groupe m’a vraiment inspiré», souligne Emmate, qui pense que cette expérience lui servira au cégep, alors qu’elle avait plutôt l’habitude de «rester dans son coin».

Le côté social est aussi le coup de cœur d’Arnold Sanchez. Âgé de 16 ans, il cherchait avant tout à gagner un peu d’argent cet été. Une bourse de 300 $ est effectivement remise aux participants.

«Le stage m’a appris à être plus sociable, souligne-t-il. Je connais plus de monde et je me suis fait des amis.»
Pour d’autres, comme Tshibanda Murielle Kapinga, le côté écologique du transport à vélo les a attirés dans le projet.

«Cela me permet aussi de mieux connaître mon vélo en cas de pépin, souligne celle qui a aussi participé au programme C-Vert du YMCA. Même si ça semble plus simple qu’une auto par exemple, il y a des pièces qu’on ne connaît pas.»

Petits et grands passent à leur kiosque pour de simples ajustements ou des problèmes auxquels ils ne trouvent pas de solution. Accueillir le public, identifier les soucis et réparer: l’apprentissage est continu pour les jeunes.

«Il y a vraiment beaucoup de monde au parc Painter», souligne Arnold. L’animatrice, Mme Viau, explique cela par le fait que Vélogik a toujours été présent dans Chameran et que le parc agit comme véritable lieu de rassemblement des résidents.

Le 10 août, les apprentis-mécaniciens partageront leurs connaissances avec les Laurentiens en offrant une formation de base. Il sera possible de découvrir comment changer un pneu et entretenir sa chaîne notamment au parc Hartenstein à 15h.

Vélogik est du mercredi au samedi dans les parcs. Pour l’horaire, consulter facebook.com/velogik/.

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