Un parc écologique verra le jour près de Montréal-Trudeau
Un nouveau parc écologique prendra place au nord du site aéroportuaire de l’Aéroport Montréal-Trudeau, à l’ouest de l’éco-campus Hubert Reeves, couvrant un espace de 19 hectares.
Cette initiative s’inscrit dans les efforts d’Aéroports de Montréal (ADM) de préserver la biodiversité avoisinant son site.
«C’est un secteur qu’on a jamais développé», dit la porte-parole pour ADM, Anne-Sophie Hamel.
L’organisation espère donner un plus grand accès aux amateurs d’observation d’oiseaux notamment. «C’est sûr qu’on est content de l’annonce, souligne le spécialiste en comportement aviaire et membre du groupe citoyen TechnoparcOiseaux, Joël Coutu. On essaie d’avoir une rencontre avec la direction [d’ADM] pour avoir plus d’informations sur le sujet.»
Aménagement
Les plans d’aménagement sont toujours en cours de finalisation. Le coût du projet est donc inconnu.
Il est prévu que des sentiers piétonniers et des bancs soient installés.
Pour l’instant, l’ajout de piste cyclable n’est pas prévu. L’engagement d’ADM «est de garder [ce secteur] le plus vert possible», précise Mme Hamel.
Cela va dans le même sens que les attentes des citoyens, qui souhaitent laisser la place à la biodiversité.
«Avoir un parc urbain, qui comporte des pistes cyclables et un terrain de soccer, c’est la dernière chose qu’on veut», indique Joël Coutu.
De nouvelles poubelles feront aussi leur apparition, s’agissant d’un espace «qui a été malheureusement contaminé de déchets au cours des dernières années», souligne Mme Hamel.
Après la période de migration, ADM, en collaboration avec l’organisme Jour de la Terre, procédera à une corvée de nettoyage.
Recensement
Avant de se lancer dans le développement du projet du parc écologique, ADM espérait faire un portrait de la biodiversité se trouvant sur le site.
Un recensement mené par l’organisation a dénombré environ 150 espèces.
Du nombre, on compte le petit blongios, une espèce d’oiseaux en péril. Les 19 hectares demeurent peu pour cet oiseau, selon le spécialiste Joël Coutu. «Il a besoin de 34 hectares sur son territoire» pour avoir un milieu de vie optimal, souligne-t-il.
Des mammifères, comme des chauves-souris, des mouffettes et des lapins font aussi partie de la liste.