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50 ans à militer pour les soins de santé à Saint-Laurent

Christine St-Pierre et Richard Lavigne
Robert Lavigne s’est retiré de la profession en 2004. Photo: Gracieuseté – Nathalie Guénard

Les efforts répétés du Dr. Robert Lavigne pour améliorer l’accès aux services de santé dans Saint-Laurent ont laissé une marque indélébile dans l’arrondissement. Le cofondateur des Demeures Sainte-Croix (DSC), qui fêtent leurs 30 ans d’existence, a été honoré pour son implication dans la communauté.

La médaille de l’Assemblée nationale lui a été décernée lors d’une soirée hommage organisée par la fondation des DSC.

«C’était un grand plaisir de revoir beaucoup de gens de Saint-Laurent que je connais depuis longtemps. Presque toute ma vie, j’ai été à Saint-Laurent», raconte Robert Lavigne, rejoint dans sa résidence secondaire d’Estérel, dans les Laurentides.

Quelque 280 citoyens, représentants du milieu de la santé, dont plusieurs médecins, et politique, comme Jacques Dupuis, ancien député de Saint-Laurent, et des organismes locaux ont assisté à la remise de la médaille, le 22 novembre.

Entrepreneuriat

Il faut remonter à 1954 pour retracer l’aventure de M. Lavigne sur le territoire laurentien, époque où les différentes paroisses étaient à ce moment en plein développement.

Après plus de 10 ans d’études, il a fait ses premiers pas comme médecin de famille, et pratiquait principalement à l’Hôpital Notre-Dame-de-l’Espérance, aujourd’hui un CHSLD.

«C’était un endroit qui était agréable et qui permettait aux médecins [généralistes] de faire de la pratique hospitalière», raconte l’homme de 90 ans.

Quelques années plus tard, il participait à la création de l’Association des médecins omnipraticiens de Montréal, qui compte aujourd’hui 1 800 membres.

«C’est une association importante. Je suis content, dit M. Lavigne avec du recul. La première association des omnipraticiens, ça a été celle de Montréal.»

Richard Lavigne a aussi milité pendant de longues années pour améliorer l’accessibilité des services de santé.

Il a notamment poussé au courant des années 1970 pour un projet de complexe d’hébergement-Santé pour personnes âgées et handicapées, alors qu’il était président du conseil d’administration de l’Hôpital Notre-Dame-de-l’Espérance.

Il était prévu de regrouper, entre autres, le Foyer Saint-Laurent et l’Hôpital Notre-Dame-de-l’Espérance et des organismes offrant divers soins aux aînés et personnes vulnérables.

Le projet tombant à l’eau, les terrains étaient toujours disponibles pour des promoteurs immobiliers.

Le père de trois enfants s’est «battu corps et âme pour obtenir les terrains» pour lancer le projet des DSC en 1987. Il constatait en rencontrant ses patients que les personnes âgées tentaient de rester dans le quartier, tout en ayant accès à des logements abordables.

Trente ans plus tard, les trois phases des DSC comptent 131 unités de logements.

Famille

S’il est parvenu à se faire une place dans l’histoire de Saint-Laurent, le travail de longue haleine de M. Lavigne a aussi mené son fils Jean-Pierre à faire le saut en médecine. Il travaille aujourd’hui à l’Hôpital Pierre-Le Gardeur et à la clinique médicale du Vieux Terrebonne.

«C’est un leader, mais un leader qui est humble. Il a fait tout ça pour le bien de sa communauté», dit le docteur.

Ses deux filles, Marie Michelle et Ginette – actuelle directrice générale des DSC -sont respectivement juge à la Cour du Québec et travailleuse sociale.

S’ils ne travaillent plus depuis 2004, M. Lavigne prend aujourd’hui soin de sa femme Lucie qui souffre principalement de diabète, avec le soutien d’infirmières auxiliaires, à Estérel.

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