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Reprise graduelle des voyages: les agences patientent

L'aéroport Montréal-Trudeau
L'aéroport Montréal-Trudeau Photo: Pablo Ortiz/Métro

Alors que la fermeture de la frontière canado-américaine est prolongée, les amateurs de voyages prônent la sagesse en évitant de quitter le pays. CAA-Québec suggère même d’attendre que la consigne d’éviter tout voyage non essentiel soit levée avant de réserver.

«Cet avertissement fait en sorte qu’on ne peut pas se procurer d’assurances-voyages actuellement. Ça vient compliquer les choses», soutient Pierre-Olivier Fortin, conseiller en communication chez CAA-Québec.

À ce stade-ci de la pandémie, les voyageurs demeurent toujours craintifs à l’idée de se rendre à l’étranger, dont les destinations sont limitées, notamment en Europe. «Pour certains, tant qu’il n’y a pas de vaccins, ils vont préférer s’abstenir et c’est correct», souligne M. Fortin.

Il précise que voyager, pour d’autres, demeure toujours un besoin ou une passion.

Destinations

Un sondage mené par CAA-Québec appelait la clientèle à se projeter dans six mois après la levée des contraintes de confinement. Résultat: les citoyens comptaient toujours privilégier les destinations plus près de la maison.

«Tout le monde a un niveau de tolérance au risque ou à l’inconnu qui est différent, alors on ne prendra pas la décision à la place des gens.» -Pierre-Olivier Fortin, CAA-Québec

Chez Voyage International ITA, basé à Saint-Laurent, l’intérêt pour les vols aux États-Unis est toujours faible en raison des nombreuses hausses de cas dans plusieurs états.

«On reçoit des appels pour aller au Moyen-Orient. La grande communauté arabe qui se trouve ici avait planifié d’aller passer les vacances chez eux, dans leurs pays natals, rapporte la gérante Leila Elazzi. Ils ont reporté leur voyage. La majorité a annulé, mais il y en a quelques-uns qui ont décidé de voyager.»

Le nombre de périples prévus à Uniglobe le centre de voyages Dorval, qui s’occupe principalement de voyages d’affaires, a chuté de 90% par rapport à l’année dernière.

«La plupart de nos passagers voyagent par vols. Il y en a toujours qui sont permis aux États-Unis, mais pas dans toutes les villes. Il y en a au moins cinq grosses où c’était permis durant la pandémie», indique la gérante Christine Latremoille.

Uniglobe espère avoir de 40% à 50% de ses ventes habituelles vers les mois de septembre et octobre.

Nouvelle réalité

L’expérience aux aéroports ne sera plus la même pour encore un bon moment. Les agences de voyages devront en profiter pour sensibiliser leur clientèle, estime Pierre-Olivier Fortin de CAA-Québec.

«On travaille fort pour se payer des vacances. Un voyage, ça peut être le rêve d’une vie. L’agent est là pour coordonner les obstacles», indique-t-il.

Durant la pandémie, CAA-Québec a revu ses offres pour s’adapter au désir des citoyens de se déplacer à l’intérieur de la province.

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