Taux d’inocuppation des logements en hausse dans Saint-Laurent
À l’image de du reste de la Ville de Montréal, le taux d’inoccupation dans l’arrondissement Saint-Laurent affiche dans l’ensemble une légère hausse en 2020, selon les résultats de la dernière enquête sur les logements locatifs de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).
Les données varient selon les types d’immeubles. Ceux qui comptent de 50 à 99 unités affichent la plus grande augmentation, passant de 3,4 en 2019 à 5,4% l’année suivante. Les établissements recensant plus 100 unités et plus ont vu l’inoccupation doublée de 0,7 à 1,4%.
Une exception demeure: les immeubles ayant de 6 à 19 unités, dont le taux a diminué de 8,6 à 8,3%.
À l’échelle montréalaise, la tendance est essentiellement attribuable à la chute du tourisme et la baisse du nombre d’étudiants internationaux. Des habitations de type «Airbnb», par exemple, peuvent avoir été rendu disponible pour une location long terme.
Terre d’accueil
La baisse de nouveaux arrivants en sol québécois serait l’une des raisons expliquant ces résultats à Saint-Laurent, estime l’administration DeSousa. L’immigration représentait 54% de la population de l’arrondissement en 2016, selon le dernier profil sociodémographique de la Ville de Montréal.
«En raison de la COVID-19, les mesures fédérales combinent fermeture des frontières, notamment avec les États-Unis, et procédures renforcées pour les déplacements aériens, seuls ceux étant essentiels pouvant encore être maintenus sous certaines conditions», indique le chargé de communications, Marc-Olivier Fritsch.
Avant la crise sanitaire, le gouvernement du Québec avait aussi annoncé une baisse de ses seuils migratoires, rappelle-t-on.
Les résultats de l’enquête de la SCHL ne rassurent pas pour autant le Comité logement local. «Ça peut être lu comme une bonne nouvelle, mais il y a quelque chose qui ne change pas à Saint-Laurent et pour nous, qui est le problème le plus grave, c’est la question de la qualité des logements, pas seulement la quantité ou la disponibilité», évoque le chargé de projet, Yan Lubendi.
Il faut davantage de volonté politique pour contrer cette problématique, ajoute-t-il.
2,7
Après avoir dégringolé de 3,9% à 1,5% entre 2016 et 2019, le taux d’inoccupation des logements dans le Grand Montréal a remonté à 2,7% l’an dernier.