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Des policiers de Saint-Léonard aident une femme à accoucher

Photo: Mario Beauregard/TC Media

La famille Orsini-Tavolaro a dû accoucher à la maison lors d’une journée de verglas, alors qu’aucune ambulance n’est disponible pour les amener à l’hôpital. D’urgence, ce sont les policiers Claude Proulx et Valérie Tremblay qui ont dû s’improviser sages-femmes.

À 6h24, le matin du 24 janvier, Linda Tavolaro sent sa première contraction. Alors enceinte de 40 semaines et trois jours, elle compte les minutes. Elle a hâte de voir le visage de sa petite Mélissa Kayla.

«Les contractions étaient espacées de 10 minutes. C’est mon deuxième enfant, alors j’ai fait comme pour le premier. J’ai voulu prendre une douche, manger un peu et me rendre à l’hôpital avec mon mari, comme les médecins m’avaient conseillé», souligne la mère.

«J’étais prêt, ajoute le père Tony Orsini. J’avais laissé la voiture dans le garage pour qu’elle soit au chaud et prête à partir rapidement. La valise y était déjà.»

Toutefois, la petite Mélissa Kayla ne veut pas attendre d’arriver à l’hôpital pour rencontrer ses parents. En moins de 20 minutes, les contractions se rapprochent jusqu’à devenir aux minutes.

Impossible alors de se rendre au Centre hospitalier de St Mary en automobile. M. Orsini appelle alors une ambulance, mais aucune n’est disponible.

«C’était la journée où il y a eu le verglas. Il y avait des carambolages partout. Tout le monde était débordé, même les pompiers», souligne Valérie Tremblay, agente du poste de quartier 42.

La panique s’empare alors du père, qui craint pour la santé de sa fille et de son épouse, en plus de se sentir désemparé dans cette situation.

La famille Orsini-Tavolaro remercie grandement les deux policiers qui ont permis à Mélissa Kayla de naître sans complication.
La famille Orsini-Tavolaro remercie grandement les deux policiers qui ont permis à Mélissa Kayla de naître sans complication.

«J’avais peur, je voyais la tête de ma fille et je poussais pour qu’elle ne sorte pas tout de suite. Avec la panique et la peur, j’ai perdu cinq années de ma vie», indique M. Orsini, qui remercie la dame du 911 qui l’a aidé à se calmer.

Les policiers arrivent sur place alors que la tête de Mélissa est visible.

«En arrivant, je me croisais les doigts pour que tout se passe bien. Je suis contente que cela se soit bien passé, car nous ne sommes pas outillés s’il y a des complications», mentionne la policière Valérie Tremblay.

«J’étais soulagé lorsque les policiers sont arrivés, j’avais peur qu’ils croient que c’était une fausse alerte et qu’ils ne se dépêchent pas», reconnaît M. Orsini, qui surnomme l’agente Tremblay, la fairy godmother de sa fille.

Après quelques minutes de travail, un poupon de sept livres et deux onces naît.

«Nous avons commencé notre quart de travail à 7h et à 7h29, Mélissa naissait. Tout s’est passé très vite», révèle l’agente Tremblay.

«J’étais tellement excité que je sautais partout», se rappelle M. Orsini.

L’ambulance et les pompiers arrivent peu de temps après la naissance de Mélissa. Les ambulanciers amènent la famille à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont où les médecins vérifient l’état de santé de la mère et la fille.

«J’avais peur en nous rendant à l’hôpital, car le placenta n’était pas sorti. Mais, les médecins nous ont dit que tout le travail était fait. Tout le monde allait bien», indique M. Orsini.

«On est resté une journée, mais on se demandait constamment ce qu’on faisait à l’hôpital», dit en souriant Mme Tavolaro.

«C’est le plus bel appel que j’ai eu dans ma carrière» -L’agente Valérie Tremblay

Revenue à la maison depuis la fin du mois de janvier, Mélissa Kayla se porte bien. Elle a déjà conquis le cœur de son grand frère, ainsi que celui des deux agents de police.

«Lorsque je vais passer faire mes patrouilles et que je vais la voir courir devant sa maison, je vais aller la voir», annonce l’agente Tremblay.

Les deux parents sont très reconnaissants du travail des policiers qui ont permis de faire de cet événement un moment inoubliable

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