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Une pièce qui touche les cordes sensibles

La représentation au Centre Leonardo da Vinci sera l’avant-dernière de la tournée. Par la suite, la compagnie se concentrera sur son prochain spectacle, The Nether. Photo: Courtoisie Yannick Chapdelaine

La compagnie de théâtre de la Bête Humaine présentera le 28 avril prochain, sa pièce Béa, au centre Leonardo da Vinci. Une pièce visant à amener une réflexion dans le rire.

À travers celle-ci, les spectateurs suivent le quotidien de Béatrice, jeune dans la vingtaine, qui est atteinte d’une maladie dégénérative. Sa mère, avocate plutôt rigide, voit avec méfiance la relation qui se crée entre Raymond, son aide-soignant, et elle.

« Dès la première scène, Béatrice dit qu’elle veut mourir, explique le directeur artistique de la compagnie, Yannick Chapdelaine, qui est également acteur dans la pièce. Sur le coup, je crois qu’on est dans le jugement, on ne comprend pas pourquoi elle le demande. Mais plus la pièce avance, plus on voit sa vie, ce qui permet se mettre à sa place et de la comprendre. »

Pour lui, c’est d’ailleurs ce dernier élément, l’empathie, qui est essentiel à la pièce et qui apporte réflexion. « C’est l’une des choses les plus universelles. Je crois que l’introspection est parfois nécessaire, poursuit-il. Dans un monde où, par exemple, on se fâche vite sur les médias sociaux, d’apprendre à se mettre à la place des autres pourrait nous aider à vivre en société. »

Un spectacle de longue haleine.
M. Chapdelaine avait vu la pièce pour la première fois en anglais dans un théâtre de Toronto. Il a tout de suite adoré et a contacté l’auteur, basé à Londres, pour en avoir les droits de traduction. « On a pour mission de faire des pièces de théâtre qui abordent des enjeux sociaux importants. Lorsque j’ai vu Béa, j’ai tout de suite pensé que ce serait dans notre genre. »

Pour lui, c’est d’abord l’élément comique de la pièce qui lui permet de faire passer un message plus sérieux. « J’ai vraiment trouvé l’approche de l’auteur intéressante, confie-t-il. On aborde une question qui est dure, mais avec tellement d’humour que ça crée une soupape pour les spectateurs. Je crois que c’est justement plus facile d’y réfléchir dans le rire. »

L’adaptation a d’abord été jouée au théâtre Prospero en 2015. Une reprise a également eu lieu à La Licorne. Depuis, la troupe est en tournée à travers le Québec afin de présenter la pièce. Les décors ont d’ailleurs été conçus dans cette optique, afin de pouvoir se démonter et être transportés facilement. « C’est évidemment beaucoup de gestion, mais c’est un privilège de pouvoir le faire », souligne M. Chapdelaine.

La représentation au Centre Leonardo da Vinci sera d’ailleurs l’avant-dernière de la tournée. « C’est une pièce qui touchera plusieurs cordes sensibles. Comme dans la vie, il y a des moments où on rit, d’autres qui nous font pleurer, dévoile M. Chapdelaine. La pièce n’est pas moralisatrice, on veut évidemment susciter la réflexion, mais ce sera aux spectateurs de décider ce qu’ils en retiendront. »

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