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Le projet de centre d’interprétation de la caverne Saint-Léonard se concrétise

Une projection de ce à quoi ressemblera le futur centre d'interprétation. Photo: Courtoisie Société québécoise de spéléologie

La découverte récente d’immenses galeries souterraines à la caverne de Saint-Léonard a permis au projet de construction d’un centre d’interprétation de la Terre de passer à la deuxième vitesse. La Société québécoise de spéléologie (SQS) espère ainsi transformer le site en un lieu touristique et éducatif d’envergure.

La SQS a donné un aperçu de ce à quoi ressemblera le futur centre d’interprétation, évoqué pour la première fois il y a près de quatre ans. Le site comprendrait notamment des salles d’exposition et de conférence, et serait bâti en partie dans le sol. Un ascenseur rendrait cette section accessible à tous et ferait face à un mur d’escalade pour l’entraînement des spéléologues.

« On veut pouvoir mettre un bâtiment plus adéquat dans l’entrée de la caverne, comme cela se fait dans autres sites ailleurs dans le monde. Ça nous permettrait aussi de contrôler l’entrée d’air, avec l’installation prévue d’un sas », résume Yves Dubois, président-directeur général de la SQS., qui explique que ces infrastructures permettraient aussi de protéger les lieux afin que son patrimoine puisse perdurer.

L’accès à la caverne n’est présentement bloqué que par une grille, cadenassée, mais qui se fait occasionnellement vandaliser. Un aspect qui serait également appelé à changer, rendant l’endroit plus sécuritaire.

Un fort potentiel

Une maquette du futur centre d’interprétation.

« Ce qui a accéléré la mise en place du projet est la découverte d’une seconde galerie, qui a multiplié par dix la taille de la caverne », révèle M. Dubois. Il prévoit d’ailleurs qu’éventuellement, une partie de celle-ci sera accessible au public.

Actuellement, environ 4 000 visiteurs s’y rendent chaque année. La caverne n’est cependant ouverte que pendant une période de trois mois, ce qui devrait changer. À terme, 30 000 personnes pourraient profiter annuellement du futur centre, selon les projections de la SQS

« Je crois que ça compléterait l’offre de service dans l’est de Montréal, où il y a un ensemble d’infrastructure qui amène des touristes, comme le Biodôme et le Jardin botanique, s’enthousiasme M. Dubois. On souhaite que le projet dépasse les frontières du Québec. »

Des démarches à poursuivre

La SQS et l’arrondissement de Saint-Léonard travaillent conjointement pour obtenir une dérogation de zonage auprès de la Ville de Montréal qui permettrait la construction du centre dans le parc Pie-XII, où est située l’entrée de la caverne. M. Dubois prévoit recevoir l’avis final en janvier.

Si cette dérogation est accordée, la prochaine étape sera de convaincre les différents paliers de gouvernement de s’impliquer dans le projet, dont les coûts sont estimés à environ 5 M$.

C’est en 2016 que l’idée du centre d’interprétation a commencé à germer. L’année suivante, un financement avait été octroyé pour la réalisation d’études de faisabilité.

L’année prochaine, la SQS fêtera son cinquantième anniversaire. M. Dubois espère pouvoir profiter de l’occasion pour faire une annonce officielle en juin prochain, dans le cadre du congrès mondial de spéléologie, qui se tiendra justement à Saint-Léonard.


Une grande découverte

En 2017, deux spéléologues amateurs avaient mis à jour de nouvelles galeries dans la caverne Saint-Léonard. S’étendant sur 400 mètres, celles-ci auraient été formées il y a 15 000 ans à la suite d’un déplacement de glacier. Des stalactites et stalagmites atteignant jusqu’à 20 centimètres de long y sont également apercevables. Une découverte majeure qui avait alors fait le tour du monde, la caverne de Saint-Léonard étant la plus grande connue en milieu urbain.

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