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Aide alimentaire : des bénévoles plus engagés que jamais

Félicha Gédéon encadre les bénévoles sur place.
Félicha Gédéon est vice-présidente de l’Association Haïtiano-canado-québécoise d'aide aux démunis. Elle supervise les bénévoles sur place. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Chaque jeudi, l’Association Haïtiano-canado-québécoise d’aide aux démunis distribue des paniers de nourriture. Depuis le début de la crise sanitaire, l’organisme constate une explosion des demandes.

Au pavillon du parc Luigi-Pirandello, plusieurs bénévoles s’activent afin de distribuer des denrées alimentaires. La demande est si forte que l’organisme ne peut pas y répondre pleinement.

« On ne peut pas aider davantage de personnes. Si c’était de nous, on aimerait bien sûr pouvoir le faire, mais c’est déterminé par la quantité de denrées qu’on reçoit de Moisson Montréal », explique Félicha Gédéon, vice-présidente de l’association, qui supervise les opérations sur le terrain.

L’autre grand défi : le manque de main-d’œuvre. « Il y a beaucoup de nos membres qui ne peuvent plus nous aider, parce qu’ils travaillent dans les services essentiels, révèle-t-elle. Mais on a besoin d’aide pour suffire à la demande. »

Des bénévoles impliqués

Witchner fait partie de ses personnes qui ont répondu à l’appel.

« J’avais déjà eu peu de temps libre quand je me suis joint, et maintenant, j’en ai encore plus vu que je suis étudiant à l’UdeM. J’ai voulu mettre ce temps au bénéfice de la communauté », confie-t-il.

Il ne compte d’ailleurs même plus ses heures.

« Les gens se retrouvent enfermés chez eux et beaucoup ont perdu leur emploi et sollicitent notre aide. On est encore plus importants dans le contexte actuel », rappelle-t-il.

« Il faut vraiment s’entraider. C’est un moment où chacun doit apporter sa contribution. » – Émilienne, une bénévole de longue date.

Pour sa part, Émilienne s’implique depuis presque une dizaine d’années. Éducatrice dans un centre de la petite enfance, elle vient donner de son temps en matinée, avant de repartir pour son travail.

La distanciation physique rend son travail plus compliqué, mais non moins satisfaisant.

« C’est un peu compliqué actuellement, ce n’est pas comme ça qu’on procède d’habitude, mais on s’adapte, c’est pour le bien de tout le monde », nuance-t-elle.

L’organisme doit toutefois œuvrer sans le travail terrain de sa fondatrice, Félicidades Joseph. Cette dernière est en confinement à la maison en raison de son âge avancé.

« Même si on ne la voit pas, c’est elle qui coordonne tout de chez elle. Elle donne les instructions pour que tout se passe bien », assure Félicha Gédéon.

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