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Une année difficile pour les traiteurs

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Robert Spiridigliozzi propriétaire du Café Buongiorno, sur la rue Jean-Talon. Photo: Félix Lacerte-Gauthier/Métro

À l’approche des fêtes, période habituellement faste pour eux, des traiteurs voient un déclin marqué de leur clientèle en cette fin de 2020.

«Ce n’est pas la même chose cette année. Les bureaux sont pratiquement tous fermés, et ils ne font pas de fêtes de fin d’année. C’est normalement là où on gagne le plus. Il n’y aura pas non plus de partys de famille. C’est complètement différent», constate Jessica Exantus, propriétaire de Rdjess évènementiel et traiteur, sur la rue Jarry.

«Je suis inquiète pour l’avenir, mais j’ai espoir qu’un vaccin arrive et améliore la situation. On espère quand même que les gens vont essayer de respecter les principes qu’on leur donne.» – Jessica Exantus, propriétaire de Rdjess évènementiel et traiteur

Un constat auquel arrive également Robert Spiridigliozzi propriétaire du Café Buongiorno, sur la rue Jean-Talon, qui offre également un service de traiteur. Pour lui aussi, la prépondérance du télétravail a des conséquences importantes sur son chiffre d’affaires.

«Décembre était habituellement un bon mois, avec tous les partys, les lunchs et les déjeuners de Noël. Mais cette année, les gens travaillent à la maison et les compagnies coupent ce qu’elles organisaient pour les Fêtes», remarque-t-il.

Pour les deux traiteurs, l’adaptation est nécessaire pour tenter de survivre à la situation. M. Spiridigliozzi explique avoir fait l’achat récent d’un congélateur afin de pouvoir emmagasiner les plats qu’ils préparent.

«Je change mon approche. Je me suis adapté en fonction de cela, confie-t-il. Je vais faire des repas congelés pour la maison, en portion plus petite pour les familles. Ce n’est pas une année normale. Les clients, on ne les voit pas très souvent.»

Mme Exantus est arrivée à une solution semblable pour traverser la période des fêtes.

«On essaie de tenir le coup, ce n’est pas évident, mais on essaie de trouver d’autres stratégies pour pouvoir rester en vie. On essaie d’aller vers les familles et d’offrir un service plus micro, pour 2, 4 ou 6 personnes», mentionne-t-elle.

Un changement impliquant de réduire la taille des portions offertes, afin qu’elles puissent convenir à des tablées moins nombreuses. Elle tente également de s’adresser aux télétravailleurs lesquels souhaiteraient prendre congé occasionnellement des fourneaux.

«On avait déjà planifié des repas pour des rencontres d’au moins deux familles. S’il n’y a pas ces événements, c’est sûr que je ne pourrais pas vendre les boîtes qu’on avait prévues pour 10 personnes», se désole-t-elle néanmoins.

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