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Des Français «émerveillés» du modèle communautaire montréalais

Une vingtaine de Français sont venus visiter le modèle communautaire léonardois. Photo: Matéo Gaurrand-Paradot, Métro Média

Admiratifs, une vingtaine de Français travaillant dans les sphères sociale et de la solidarité ont pu visiter plusieurs projets communautaires de l’arrondissement de Saint-Léonard, lors du Festival Impact Collectif. L’occasion pour eux de s’inspirer de l’arrondissement, premier quartier à implanter le projet Impact collectif, pour appliquer celui-ci dans leur pays.

Lors de cette visite guidée, le groupe de visiteurs français était accompagné de représentants de la plupart des organismes communautaires léonardois. Il a ainsi pu découvrir la coopérative d’habitation Les Voisins de Viau-Robert, l’Espace citoyen, la Zone jeunesse, le poste de conseiller en développement communautaire du SPVM ou encore le programme École-Famille-Communauté.

Les visiteurs, qui travaillent pour des collectivités locales, des agences d’État ou des associations, arrivaient de plusieurs régions: le Nord, la région lyonnaise, les Alpes, l’Auvergne et même Mayotte, un territoire d’outre-mer au large de Madagascar.

Josette Di Vincenzo, directrice du Pôle des solidarités pour la ville de Condé-sur-l’Escaut, située à la frontière entre la Belgique et la France, s’est dite «émerveillée» face au projet Impact collectif et son application à Saint-Léonard et Montréal.

Des relations plus simples et efficaces

«Mais comment va-t-on faire en rentrant dans nos institutions?», s’est exclamée Mme Di Vincenzo à la fin de la visite. «Je suis agréablement surprise de cette facilité de communication, de collaboration et de cette relation de confiance», a-t-elle ajouté. Cette Nordiste a dit ne pas sentir «le poids des institutions» dans le communautaire ici.

Ce qui a le plus marqué Mme Di Vincenzo, de même que deux de ses collègues venues d’autres régions françaises, est le projet école-famille-communauté. Par rapport à un système scolaire français décrit comme «très fermé» par deux participantes, un tel projet montre concrètement l’approche Impact collectif et la coopération entre les institutions, les organismes et la population.

Elles notent toutes les deux que cette approche est aussi un succès dans le domaine du logement social, avec des coopératives d’habitation. Cette coopération entre tous les acteurs locaux, ces deux Françaises la voient aussi dans le poste de conseiller en développement communautaire auprès du SPVM.

Arianne Justafort, titulaire de ce rôle au poste de quartier 42, a d’ailleurs déclaré que des participants venus de Mayotte s’étaient dits étonnés de la présence d’une civile dans les forces de l’ordre.

Rappelons que le poste de conseiller en développement communautaire a été créé à la suite des émeutes de 2008 à Montréal-Nord. En France, la police est régulièrement accusée de violences policières, provoquant parfois des émeutes.

Exporter Impact Collectif

C’est dans ce but de simplifier le travail communautaire et social que le projet Impact collectif s’exporte de Saint-Léonard à plusieurs territoires français. À travers les quelques régions représentées dans la délégation, des quartiers prioritaires sont visés par la démarche.

C’est un bouleversement, vraiment, c’est un bouleversement.

Josette Di Vincenzo, directrice du pôle des solidarités de Condé-sur-l’Escault dans le nord de la France

«C’est un bouleversement», a affirmé Josette Di Vincenzo, en expliquant que ce qui est différent avec ce projet, «c’est la façon d’aborder les choses, de réfléchir, de penser et de construire».

«La temporalité n’est pas la même, a-t-elle ajouté. Notre manière de travailler [en France actuellement] nous empêche d’avoir du temps pour concerter les habitants et d’autres partenaires. On travaille beaucoup dans une petite temporalité, voire dans l’urgence.»

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