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Les policiers veulent améliorer le «vivre ensemble»

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Voyant le climat de méfiance s’installer entre les différentes communautés de Saint-Léonard, le commandant du poste de quartier (PDQ) 42, Miguël Alston, a décidé de mettre la main à la pâte pour améliorer les relations entre les résidents.

Les nombreux attentats terroristes médiatisés en 2015, dont ceux de Paris et d’Ouagadougou, ont eu une résonnance jusqu’à Saint-Léonard où près d’une personne sur deux est issue de l’immigration.

À la suite d’un travail de terrain et de sondages auprès de la population léonardoise, le commandant a constaté que certains résidents avaient peur pour leur sécurité et celles de leur famille. En revanche, des communautés immigrantes, dont les Arabophones qui correspondent à 15% de la population du secteur, se sentent pointées du doigt.

«Nous avons rencontré les élus, les citoyens et les jeunes et nous avons remarqué qu’ils étaient tous préoccupés par ces situations. Il fallait alors mettre des actions stratégiques en place pour faire de la sensibilisation, mais également favoriser le «vivre ensemble» au sein de la communauté», explique le commandant Alston.

Prévention

Afin de transmettre des valeurs d’acceptation, d’ouverture et de collaboration ainsi que de démystifier le travail des agents, les policiers participeront à des activités de sensibilisation au cours des prochains mois.

«La sollicitation est multiple. Il faut créer des espaces de parole dans toutes les communautés afin d’éviter qu’il y ait de l’isolement ou la création de groupes», affirme Lina Raffoul, directrice générale d’Horizon Carrière, Lina Raffoul et membre comité de vigie arabe du Service de police de la Ville de Montréal.

Optant davantage pour l’intervention que la répression, le commandant prévient que ses agents n’hésiteront pas à agir, si la situation l’exige.

«Nous allons nous attaquer à tous les comportements reprochables des Léonardois, peu importe leur communauté d’appartenance», déclare M. Alston.

Les policiers du PDQ 42 ont d’ailleurs rencontré une coordonnatrice du centre de prévention de la radicalisation menant à la violence afin de mieux comprendre le phénomène et d’être outillé pour déceler les situations problématiques.

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