Réinventer sa cour d’école
Les élèves de 25 écoles publiques de l’île de Montréal seront appelés à métamorphoser leurs espaces scolaires extérieurs à leur image. Ils devront créer les concepts, qui se concrétiseront cet été, à travers des séances hebdomadaires de brassage d’idées.
Design 375° est un projet socio-économique dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal. Chaque établissement disposera d’un budget variant entre 6000$ et 12 000$.
«2017 est une année pour célébrer notre métropole, mais surtout pour la transformer, dit le fondateur de Fusion Jeunesse, Gabriel Lopez. Quel meilleur point de départ que les incubateurs de la relève, nos écoles au cœur de nos quartiers?»
Son organisme de bienfaisance collabore avec la Banque Royale du Canada, la Ville de Montréal et le Conseil des gouverneurs du 375e pour donner vie à cette initiative.
Apprentissage
Les classes de 6e année de l’école Charles-Lemoyne, à Pointe-Saint-Charles, où s’est déroulé le lancement du projet, réfléchissent déjà depuis quelques semaines à ce qu’ils pourraient ajouter à leur cour.
Jusqu’à maintenant, de l’équipement de gymnastique, des buts de soccer et des structures de jeux pour les plus petits sont populaires auprès des participants.
«Choisir les propositions qu’ils retiendront afin d’aboutir à un projet rassembleur développe leurs compétences de travail d’équipe, d’écoute et de leadership», estime le directeur, Stéphane Abran.
Les écoles se servent aussi de Design 375° comme une expérience d’apprentissage unique, offerte en collaboration avec des universitaires et des experts du design bénévoles.
«Ça leur permet de voir un métier qui n’est pas policier, pompier, avocat ou enseignant, explique Julie Tremblay, une étudiante de Concordia. On leur fait découvrir le monde de l’architecture et du design. Ils comprennent mieux l’utilisation de l’espace, les habitudes de vie et ont ainsi une plus grande conscience des autres.»
Pour tous
Le projet-pilote «Îlot Vert« à l’école secondaire Saint-Henri a été un précurseur à Design 375°. Les élèves ont installé des tables et des chaises en bois dans la cour, l’été dernier. «Ils étaient motivés de venir à l’école et de travailler sur un projet qui embellissait leur milieu et les rendait fiers. Ça les a rapprochés du quartier parce que même les citoyens viennent profiter des lieux maintenant», raconte le directeur Camille Gouin.
Il est emballé à l’idée de découvrir ce qui sera ajouté à l’îlot cette année et souhaite que les autres établissements participants puissent aussi contribuer à leur milieu à travers des idées créatives et novatrice.