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L’art urbain à l’école James Lyng

Inauguration de la murale sur les mur de l'école pour adulte. Photo: (Photo: Métro Média - Isabelle Bergeron)

Avec l’aide des trois artistes muralistes Jimmy Baptiste, Monk.e et Haks, des élèves de l’école James Lyng ont imaginé la nouvelle murale qui tapisse maintenant les murs extérieurs de l’établissement scolaire situé à l’entrée de Saint-Henri. Représentant l’ensemble du Sud-Ouest, on y retrouve notamment l’échangeur Turcot, une église de Pointe-Saint-Charles et la mascotte de l’école, le lion.

Travaillant depuis trois ans en tant qu’éducateur artistique à l’école de Saint-Henri, Jimmy Baptiste s’occupait davantage du côté pédagogique et communautaire du projet. «L’objectif était de réunir des jeunes de l’école qui pourraient voir le processus créatif des artistes, d’une idée jusqu’à un dessin concret», explique-t-il.

Quatre jeunes, âgés entre 16 et 18 ans, ont joint le projet. En plus d’aider les artistes dans la confection de la murale, ils étaient parties prenantes des discussions, de la création et des recherches. Une quinzaine d’autres élèves de l’établissement, ainsi que des résidents du quartier, ont aussi pris part à la confection de la murale, lors d’une journée communautaire la semaine dernière.

Impliquer la communauté était d’ailleurs un volet primordial du projet artistique puisqu’il s’agissait d’une extension de Lives of Southwest, un projet d’exposition photo mené par des étudiants de James Lyng mettant en scène 24 citoyens de l’arrondissement ayant vécu des expériences en lien avec leur quartier.

«Lives of Southwest c’est l’essence de la murale. C’est davantage symbolique parce que ça embellit le quartier, mais il y a quand même des éléments concrets. Par exemple, toute la partie où on voit une ville représente le Sud-Ouest», précise Jimmy Baptiste.

La complexité de la surface de dessin, qui comprend de nombreuses fenêtres, a également poussé les artistes à incorporer de l’art abstrait à la murale de 560 m2.

«Une de nos missions principales était de créer quelqu’un chose d’explosif et de coloré, qui serait remarqué par les automobilistes qui empruntent l’autoroute. L’idée à Haks et moi était de s’inspirer de la géométrie des fenêtres et de créer du dynamisme à partir de ça», souligne Monk.e.

Collaboration gagnante
Les trois artistes collaboraient ensemble pour une première fois. C’est Melissa Proietti, la directrice de la Convention internationale de la culture urbaine (CICU) qui collabore avec l’école dans ses divers projets artistiques, qui a eu l’idée de les unir pour la confection de cette murale.

«Quand on travaille avec des jeunes, c’est vraiment important de vouloir se consacrer entièrement à ce qu’on fait, afin qu’ils puissent vraiment vivre une expérience positive qui va plus loin que créer une murale. Les trois ont vraiment des approches différentes, mais ils sont tous aussi bons. Ils se complètent très bien», lance-t-elle.

Le fait qu’ils aient déjà posé leur signature sur d’autres œuvres urbaines de l’arrondissement a également convaincu Mme Proietti. Monk.e a notamment créé la murale de l’école Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours dans Ville-Émard et Haks se trouve derrière celle du YMCA de Pointe-Saint-Charles. Dans ces deux projets, les artistes étaient amenés à collaborer avec des jeunes du quartier.

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