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Record de vitesse pour des étudiants de l’ÉTS

Photo: (Photo: Gracieuseté - ÉTS)

Un nouveau record mondial de vitesse vient d’être inscrit par quinze étudiants de l’École de technologie supérieure (ÉTS) avec leur sous-marin à propulsion humaine OMER 11. Ils se sont démarqués parmi douze équipes universitaires d’Europe et d’Amérique aux European International Submarine Races (EISR), à Gosport, en Angleterre.

OMER 11 a complété la course de slalom dans la catégorie monoplace sans hélice en 4,94 nœuds, ce qui équivaut à 9,15 km/h. Un temps arraché à OMER 6, un ancien prototype de l’ÉTS, qui détenait le record mondial jusqu’à présent avec un temps de 4,92 nœuds aux 10th International Submarines Races à Bethesda au Maryland en 2009.

«Ça semble peu, mais c’est vraiment difficile de battre un record dans la compétition en Angleterre parce que c’est une course en slalom plutôt qu’en ligne droite», explique le capitaine de l’équipe, Jordan Gagnon.

Les deux pilotes, qui alternaient les courses sur les cinq jours de compétition, devaient seulement user de leurs jambes pour remporter le record. Pour avancer, ils devaient pédaler dans le bassin océanique de Gosport avec un détendeur de plongée, un mécanisme qui permet de respirer sous l’eau.

L’un d’eux, Guillaume Fortin-Moquin, a d’ailleurs senti son niveau d’énergie s’effondrer lors de la course décisive. Ses jambes et le reste de son corps ne suivaient plus. «Habituellement, on ne doit pas faire un gros effort physique si on utilise un détendeur, et on a fait tout le contraire, souligne Jordan Gagnon. Mais, il a pris le dessus et a remporté le record du monde.»

Le système d’accumulation de l’énergie pensé par l’équipe a également contribué au succès des pilotes. «Avec un sous-marin sans hélice, c’est difficile de faire un mouvement continu. Nous avons donc mis en place un mécanisme pour que celui qui pédale soit capable de garder un rythme plus constant et que ça demande moins d’énergie», renchérit l’étudiant de 23 ans.

Hybride
Outre remporter le record du monde, l’équipe d’OMER 11 souhaitait relever un défi supplémentaire, celui de fabriquer un sous-marin hybride qui leur permettrait de participer aux épreuves de deux catégories: monoplace avec et sans hélice.

Un tel sous-marin n’avait encore jamais été conçu à ce jour, aux dires de Jordan Gagnon. «C’était un vrai défi d’ingénierie pour nous. C’était un challenge encore plus grand puisqu’on n’avait que cinq jours de compétition et qu’on devait alterner entre les deux systèmes», raconte l’étudiant de dernière année au baccalauréat en génie mécanique, qui a travaillé sur ce projet presque tous les jours depuis un an.

L’engin, d’un poids de 150 livres hors de l’eau, était doté à la fois d’une hélice amovible et d’un système de petites ailes à l’allure de nageoires faisant un mouvement de va-et-vient pour avancer. «Ça peut ressembler à un pingouin qui nage dans l’eau», résume M. Gagnon.

Le challenge a été relevé avec brio puisque le groupe a remporté la première position au classement général avec 12 points d’avance sur leur adversaire en atteignant la vitesse la plus élevée dans les deux catégories. L’an prochain, l’équipe tentera à nouveau de se surpasser à la compétition qui aura, cette fois, lieu au Maryland aux États-Unis.

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