Pas de REV dans le Sud-Ouest avant 2024
Les citoyens du Sud-Ouest devront attendre au moins jusqu’à l’année prochaine pour que l’axe cyclable de leur arrondissement soit complété. D’ici là, ils doivent composer avec un REV qui s’arrête soudainement pour reprendre quelques intersections plus loin.
Alors que son achèvement était à l’origine prévu pour 2023, date figurant toujours sur le site de la Ville de Montréal, le REV Saint-Antoine–Saint-Jacques–Viger ne sera pas terminé avant 2024, faute de soumissionnaire ayant répondu aux appels d’offres pour trois tronçons de l’axe. En attendant, les cyclistes du Sud-Ouest n’ont pas de lien cyclable vers le REV Peel, le Quartier international, le Quartier chinois et le Vieux-Montréal.
«Ce sera très difficile de compléter l’axe en 2023, mais nous lancerons un nouvel appel d’offres à l’automne», a expliqué la conseillère associée au transport actif au comité exécutif de la Ville, Marianne Giguère, lors de la séance du conseil municipal. Elle répondait à une question du conseiller municipal du Sud-Ouest, Craig Sauvé, qui a fait campagne sous la bannière de Projet Montréal, mais a été élu en tant qu’indépendant.
Le REV de la Petite-Bourgogne et de Saint-Henri
Le REV dans le Sud-Ouest et Ville-Marie est actuellement divisé en deux tronçons indépendants qui ne sont pas reliés. L’un s’étend de la rue Berri à la rue McGill, avec une partie qui est une piste cyclable et non encore un REV. L’autre tronçon va de la rue Rose-de-Lima jusqu’à la rue Guy. Celui-ci s’arrête à 650 mètres du REV sur la rue Peel, déplore M. Sauvé.
De plus, l’axe devrait continuer à l’ouest de la rue Rose-de-Lima et aller jusqu’à la rue De Courcelle pour rejoindre la piste cyclable existante sur cette rue. Le REV complété permettra ainsi de désenclaver les réseaux cyclables de Saint-Henri et de la Petite-Bourgogne. Dans ces quartiers, les axes cyclables sont actuellement morcelés.
Au conseil municipal, Craig Sauvé a interrogé l’administration Plante sur la possibilité d’établir un «plan B» afin de tout de même développer des pistes protégées temporaires pour la sécurité des cyclistes du Sud-Ouest. Mme Giguère a avancé qu’une piste cyclable temporaire – en attente du REV – serait complexe, car le gros des travaux pour la sécurité des cyclistes se fera aux intersections, aux feux et aux arrêts de bus. Des aménagements temporaires ne sont donc pas envisageables.
Marianne Giguère a cependant assuré que son administration travaillait très fort à la complétion du REV de la rue Berri jusqu’à la rue De Courcelle.