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TC Media rencontre Marie-Eve Rancourt, candidate de Québec solidaire

Photo: Hugo Lorini / TC Media

Candidate de Québec solidaire à l’élection dans Saint-Henri–Sainte-Anne, Marie-Eve Rancourt estime que la lutte à l’austérité, la nécessité d’investir en éducation de même que la lutte à la pauvreté représentent les trois grands enjeux de la circonscription.

«L’austérité pousse l’économie en récession. Le Québec est toujours au bord de la récession. Ça stagne», analyse la candidate, qui dénonce les coupes en santé et en éducation ainsi que les augmentations de tarifs imposées par le gouvernement libéral. Elle rappelle que Québec solidaire propose plutôt d’investir dans les services publics.

Pour Mme Rancourt, la lutte à la pauvreté passe par une augmentation du salaire minimum à 15$ l’heure afin, comme le réclame Québec solidaire, qu’il corresponde au seuil de faible revenu.

«Ce serait de l’argent supplémentaire dans les poches des travailleurs qui ne prendrait pas la direction de paradis fiscaux, mais qui irait directement dans l’économie locale», souligne-t-elle.

Du côté de l’éducation, la candidate insiste notamment sur l’importance de diminuer le nombre d’élèves par classe et d’augmenter le nombre de professionnels pour les enfants en difficulté.

3000 logements sociaux
Alors que le gouvernement Couillard a annoncé au printemps dernier une réduction de 50% du nombre de logements sociaux financés annuellement dans le cadre du programme Accès-Logis, Marie-Eve Rancourt explique que Québec solidaire propose plutôt la construction de 3000 logements sociaux uniquement pour répondre aux besoins dans le Sud-Ouest, un territoire où 4400 ménages consacrent plus de la moitié de leur revenu pour se loger.

Le parti milite aussi pour la création d’un registre des baux afin de contrôler les hausses de loyer.

En ce qui concerne l’avenir des deux centres d’éducation populaire situés dans la circonscription, il ne fait pas de doute pour la candidate que le gouvernement doit les appuyer financièrement. «C’est la responsabilité de l’État», soutient-elle.

Marie-Eve Rancourt rappelle qu’elle a déjà travaillé pour le Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec. «Je suis à même de voir les bénéfices de ces centres», souligne-t-elle, mentionnant le rôle majeur qu’ils jouent dans l’inclusion sociale des personnes qui participent aux activités.

Les centres logent depuis une quarantaine d’années dans des bâtiments de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), qui les a appuyés financièrement durant toutes ces années. Mais aujourd’hui, elle n’a plus les moyens de le faire.

Pour ce qui est de l’état de vétusté des écoles de la CSDM dans la circonscription, dont 87% sont jugées en «très mauvais état», la candidate plaide encore là pour un réinvestissement du gouvernement.

Augmenter les revenus de l’État
Afin de réaliser tous ces investissements, Marie-Eve Rancourt mentionne que Québec solidaire a développé un cadre financier reposant sur une «augmentation des revenus de l’État de façon équitable».

«Nous proposons d’abolir certains abris fiscaux et de revoir les paliers d’imposition», précise la candidate.

De plus, l’instauration d’un régime public universel d’assurance-médicaments et la création de Pharma-Québec pour gérer l’achat de médicaments pourraient générer chaque année des économies de 1 à 3 milliards$. «C’est de cette façon qu’on voit le rôle de l’État», insiste la candidate.

Un couple inspirant
Le couple que formaient Simone Monet-Chartrand et Michel Chartrand vient spontanément à l’esprit de Marie-Eve Rancourt quand on lui demande quels sont ses modèles en politique.

Elle les admire, explique-t-elle, «pour la lutte qu’ils ont menée tout au long de leur vie pour défendre les intérêts des travailleurs, pour améliorer leurs conditions de vie.»

Mme Rancourt parle «d’un couple modèle, précurseur, qui se battait à égalité», mari et femme, côte à côte.

«Michel Chartrand n’avait pas peur des élites, ajoute la candidate. Il avait une droiture. C’était une personne d’une intégrité comme on n’en voit plus souvent aujourd’hui.»

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