Des citoyens demandent une ruelle plus sécuritaire
Craignant pour la sécurité des enfants, des citoyens qui fréquentent régulièrement la ruelle des tournesols, dans Villeray, demandent à l’arrondissement d’agir rapidement et de repenser l’aménagement de l’endroit.
«C’est une ruelle qui est beaucoup fréquentée par les enfants, a mentionné la fondatrice de la ruelle verte, Véronique Douliez. Elle est très large et les voitures y passent rapidement.»
La ruelle relie les rues Mistral et Leman, entre l’avenue De Chateaubriand et la rue Saint-Hubert.
Voulant ralentir la circulation, Mme Douliez et d’autres résidents du secteur ont pris l’initiative de fabriquer eux-mêmes des panneaux de signalisation.
«On a fait des affiches avec des escargots, on utilise un ton un peu humoristique pour faire ralentir les automobilistes, mais ça ne fonctionne pas vraiment, explique-t-elle. On a aussi peint des petits pieds d’enfants au sol pour faire penser aux gens que c’est une ruelle très vivante.»
Demandes
À court de solutions, Mme Douliez s’est tournée vers les élus, afin de s’assurer que des changements seraient apportés prochainement dans la ruelle.
«On aimerait qu’une bande gazonnée soit installée au milieu, mentionne la citoyenne. Je suis consciente que ça serait coûteux d’en demander sur toute la longueur, mais seulement un petit bout ferait l’affaire.»
Même s’il y a déjà des dos d’âne, les citoyens estiment qu’ils devraient être refaits.
«C’est pas beaucoup demandé et c’est pour la sécurité de tous», fait valoir la fondatrice de la ruelle verte.
Programme de sécurisation
Réceptive aux demandes des citoyens, la mairesse de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Anie Samson a mentionné que des vérifications seraient faites, afin de voir quelles améliorations pourraient être apportées à la ruelle des tournesols.
D’ailleurs, l’arrondissement avait confirmé, en juillet, qu’elle procéderait à la sécurisation de ses 1092 ruelles, en y construisant des dos-d’âne et en aménageant une nouvelle signalisation.
«C’est certain que pour les dos d’âne, la priorité va aux ruelles qui n’en ont pas encore, souligne Mme Samson. La priorité, c’est la sécurité des enfants. Si une ruelle n’a pas du tout de dos d’âne, c’est pire que si elle en a, mais qu’ils sont abîmés.»
Des «carrés de sécurité» seront aussi peints sur les trottoirs, afin d’attirer le regard des automobilistes, aux sorties des ruelles. Les ruelles vertes seront traitées en priorité.
D’ici les prochaines semaines, la direction des travaux publics évaluera les coûts des nouveaux aménagements demandés par Mme Douliez.
«Tout cela devrait se faire dans un avenir rapproché, mais il faut comprendre qu’on ne peut pas tout faire en même temps. Il faut être patients», conclut la mairesse.