La statue du syndicaliste Jean Lapierre déboulonnée
Le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal a retiré la statue de l’ancien président du syndicat, Jean Lapierre, qui trônait devant l’édifice de la rue Papineau depuis 2003. L’association des travailleurs espère ainsi que ce «geste historique» pourra insuffler un vent nouveau sur le syndicat et ses membres.
Cette «action symbolique» posée par la section locale 301 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) s’inscrit dans un esprit de continuité des efforts déployés par le syndicat des cols bleus ces dernières années pour la modernisation de ses façons de faire, indique l’organisation par voie de communiqué.
«L’histoire du 301 n’est pas l’histoire d’un seul homme, mais bien l’histoire de milliers de salariés et salariées de la Ville de Montréal qui se sont tenus debout pour de meilleures conditions de travail», a souligné le président, Luc Bisson.
«Dans un monde où les inégalités ne cessent de croître, nous exécutons ce geste fort pour rappeler que nous sommes l’ami du peuple et que l’on veut un projet de société qui a à cœur l’intérêt de tous et toutes», a-t-il poursuivi.
Cette volonté de «redéfinir l’image publique du 301» survient quelques années après la levée de la mise sous tutelle par le conseil exécutif du SCFP, qui a duré plus de trois ans, soit de mai 2017 à décembre 2020.
Qu’adviendra-t-il du buste de celui qui a été à la tête du syndicat montréalais pendant près de vingt ans? Le président du SCFP explique que le temps est encore à la réflexion.
«Nous allons prendre le temps de réfléchir collectivement sur la façon de disposer de la statue. On ne peut pas effacer l’histoire, mais on peut en parler différemment.»